Union européenne. Objectif santé…
Pour le Groupe S&D : Améliorer la santé des européens en luttant contre tous les dangers qui la menace, c’est possible !

Les données révélées par le dernier rapport de l’OMS sont alarmantes : les maladies non transmissibles sont à l’origine de 1,8 million de décès évitables et coûtent 514 milliards de dollars par an. 1 homme sur 5 et 1 femme sur 10 meurent avant l’âge de 70 ans à cause de maladies non transmissibles comme les maladies cardiovasculaires, les cancers, les maladies respiratoires chroniques et le diabète.
L’explosion des maladies chroniques met en danger l’avenir mène de notre système de santé car cela se traduit par une explosion des dépenses de santé et finalement ce sont les citoyens qui paient le prix : à travers leurs impôts et leurs assurances maladies - et au prix de leur vie.
Et pourtant : 40% des coûts du système de santé liés aux maladies non transmissibles (MNT) pourraient être évités. Pour réduire les coûts, il faut réduire les maladies non transmissibles. Pour réduire les maladies, il faut en réduire les causes. Les causes sont connues : elles découlent de l’effet combiné et cumulé dans le temps des multiples expositions des personnes aux pollutions, aux produits dangereux comme les pesticides ou les PFAS, au changement climatique, et à de mauvaises conditions de vie liées à la pauvreté, au mal logement, à la mauvaise alimentation ou au tabac. C’est cet effet global des risques sur la santé que l’on appelle l’exposome par opposition à ce qui dépend de notre génome.
Je propose trois axes de travail au niveau européen :
- Un grand programme européen de recherche sur l’exposome à la hauteur de son rôle premier dans le déclenchement des maladies et la dégradation de l’état de santé des populations. Quand on consacre 5 milliards d’euro à la génomique on peut consacrer un ou deux milliards à l’exposome qui explique 80% des problèmes de santé.
- Une initiative européenne pour collecter et croiser les données de santé et celles liées à l’environnement, aux produits et au comportements humains pour mieux comprendre les causes des maladies chroniques et mieux identifier les priorités en matière de prévention. Pour faire cela il faudra a terme créer une agence européenne de santé publique.
- De tout cela il faudra déduire un grand plan européen de prévention. On peut faire des plans pour lutter contre le cancer ou les maladies cardiovaculaires mais derrière tout cela ce sont les mêmes causes qu’il faut traiter liées à l’environnement, aux produits dangereux, aux modes de vie. La prévention doit enfin devenir la priorité des politiques européennes et nationales. Toutes les politiques publiques doivent être repensées au prisme de la santé et de la prévention. »
Christophe Clergeau, député européen