Avis délibéré de l’Autorité environnementale sur la gare Nice Aéroport...

Séance du 27 mars :



La gare de Nice Aéroport est une opération de la phase 1 de la ligne nouvelle Provence-Côte d’Azur (LNPCA). Localisée à l’ouest de la gare historique Nice Saint-Augustin, elle vise à permettre l’arrêt des trains à grande vitesse au droit de l’aéroport de Nice et à renforcer la capacité des trains régionaux, en articulation avec le pôle d’échanges multimodal (PEM) et la Zac du Grand Arénas, nouveau quartier urbain. 

La gare comporte un bâtiment voyageur, de nouveaux quais, une passerelle protégée par une canopée, un bâtiment parking (voitures et vélos) un jardin. L’opération comprend l’ouverture du « passage Maïcon » dans le remblai ferroviaire historique, qui renforce la continuité urbaine entre le nord et le sud de la ligne et accroît la transparence hydraulique.

Le cahier territorial de l’étude d’impact de la LNPCA relatif à cette gare a été mis à jour, tant dans sa présentation de l’état des lieux que dans celle du projet dans une logique de moindre impact. La réalisation de cette gare présente une grande complexité de phasage, avec plusieurs étapes transitoires. Présentée comme une opération du projet LNPCA, elle doit prendre en compte, au titre des impacts cumulés, en particulier ceux de la Zac Arénas et du PEM dans lesquels elle s’insère.

L’opération étant incluse dans un site très urbanisé et en constante évolution, ses incidences sont difficilement identifiables et les données produites manquent parfois de précisions emportant des conclusions un peu hâtives. Sur un territoire largement artificialisé, les principaux enjeux sont, pour l’Autorité environnementale :

  • les risques naturels, en particulier les inondations (débordement de cours d’eau, remontées de nappe, ruissellement), le retrait gonflement des argiles, le séisme ;
  • la gestion des matériaux et les émissions de gaz à effet de serre (GES) pendant la phase de travaux ;
  • les effets sur la santé liés aux nuisances sonores et lumineuses et à la qualité de l’air ;
  • la capacité du projet à répondre à ses objectifs environnementaux de transfert modal locaux,
  • régionaux et nationaux dans un quartier et un département où les infrastructures routières sont saturées et la qualité de l’air dégradée ;
  • la bonne prise en compte des impacts cumulés avec les opérations de la Zone d’aménagement concerté (Zac).

L’Autorité environnementale recommande principalement :

  • d’améliorer la cohérence et la précision des informations données dans l’étude d’impact ;
  • de compléter l’effort de description des effets du changement climatique par une démarche d’anticipation de ses impacts sur l’opération ;
  • de définir des mesures pour garantir la tenue du remblai ferroviaire aux effets d’un séisme de référence ;
  • à la métropole de préciser le phasage des opérations transitoires du Marché d’intérêt national et leur prise en compte dans les impacts cumulés ;
  • aux différents maîtres d’ouvrages de mettre à jour régulièrement leurs études d’impact, qui s’alimentent mutuellement, au fur et à mesure de leurs avancées respectives.