Du plastique dans des sodas...

Catégorie C'est notre santé

Le 22 août dernier, "Agir pour l’environnement" rendait publique une enquête mettant en évidence la présence de micro- et nanoparticules de plastiques dans certains sodas (Coca-Cola et Schweppes).


Ainsi, six sortes de plastiques différents avaient été identifiés dont du polyéthylène, du polyéthylène téréphtalate et du polychlorure de vinyle. De 46 à 93 microparticules de plastique avaient été dénombrées respectivement dans une bouteille d’un litre de Coca et d’un litre et demi de Schweppes après une vingtaine d’ouvertures. Des nanoparticules de 200 à 600 nanomètres avaient également été détectées par un second laboratoire après une seule ouverture des bouteilles.

Six mois après cette première enquête, l’association a fait analyser du Coca-Cola contenu dans une bouteille plastique après une vingtaine d’ouvertures et a, de nouveau, identifié quatre sortes de plastiques dont du PVC (polychlorure de vinyle), dans des proportions moindres qu’à l’occasion des premières analyses.

Malgré cette variation statistiquement explicable, la permanence de cette présence matérialise un problème dans le processus de fabrication et d’embouteillage, conduisant à une exposition régulière des consommateurs à un cocktail de plastiques dont du PVC. Or, la multinationale d’Atlanta s’est engagée en février 2019, en signant le pacte national sur les emballages plastiques, à arrêter l’utilisation de PVC dans les emballages d’ici 2022… La présence de ce polymère interroge donc...

Interrogée par des journalistes de TF1, la dite société a affirmé qu’ « il n’existe aujourd’hui aucune preuve scientifique suggérant que l’ingestion de particules de plastique est préoccupant pour la santé humaine ». De là à en déduire que le plastique est bon pour la santé… 

Malgré ces deux alertes, la quantité de particules ainsi que la variété des plastiques identifiés n’ont pour l’heure connu aucune réponse sérieuse de la part des industriels, des autorités sanitaires hexagonales ni de la répression des fraudes. Ce silence laisse présumer que les industriels aient fait le choix d’opter pour la stratégie de l’autruche, laissant ainsi passer l’orage en pariant sur la lassitude des lanceurs d’alerte. Comme dans bien des cas, c’est David contre Goliath, pot de fer contre pot de terre, bouteille de plastique contre bouteille de verre… 

  • Rappelons par ailleurs, que la maladie du foie gras ou maladie du soda (NASH) est irréversible lorsqu'elle est diagnostiquée trop tardivement.  Elle se développe de façon inquiétante dans les pays industrialisés. Entre 25 et 30 % de la population serait concernée. Ça sera prochainement la 1re cause de greffe de foie.