Au collège : une clé USB remplace le cartable.

Une heureuse initiative du ministre délégué et président du Conseil général des Alpes Maritimes, Christian Estrosi.

- une clé USB : pas plus gros qu'un briquet -

Les élèves des classes de 6ème du département ont reçu une clé USB. Ils pourront ainsi recueillir des cours et des exercices faits en classe. Chez eux ou dans leur établissement scolaire s'ils n'ont pas d'ordinateur à la maison, ils pourront faire leurs devoirs et apprendre leurs leçons.

On peut imaginer que c'est la fin des livres et des cahiers. Combien d'ailleurs, achetés par les parents, n'ont jamais été ouverts par les enfants, parce que pas vraiment utiles pour ne pas dire inutiles –que de gaspillage ! Cette économie de livres et de lourds dictionnaires risque néanmoins de ne rien changer, au contraire, en ce qui concerne le budget familial et le budget des collectivités fournisseuses de matériels scolaires.

En effet, un ordi coûte cher, il faut bien l'entretenir, le changer tous les 3 ou 4 ans, le nourrir de mémoires, de coûteux logiciels, de scanners, d'appareils numériques divers et autres périphériques sans cesse perfectionnés. Sans oublier l'abonnement ADSL… Si l'industrie de l'informatique va en tirer bénéfice, comment cette révolution est-elle vécu par les maisons d'édition qui, comme Hachette et Larousse, vivent grassement, depuis des décennies de cette manne ? Elles ont, il est vrai, en partie, anticiper le mouvement, en proposant des logiciels, des CD, en complément de supports papier.

Nouvelle donne, qui, bien gérée, produira encore plus de bénéfices et qui devrait créer davantage d'emplois qu'elle en supprimera. Pour l'utilisateur, ce sera plus cher, car les aides institutionnelles ont des limites et il faudra bien, à un moment ou à un autre, mettre la main à la poche. La révolution informatique et surtout, la révolution Internet sont en marche. Rien ni personne ne pourra les arrêter. Il faut donc s'y résoudre. Gutenberg est mort, vive Bill Gates et Steve Jobs, Microsoft et Apple !

En donnant ce petit coup de pouce, Christian Estrosy a raison. Il donne l'opportunité à tous les enfants, dès l'entrée au collège, de faire connaissance avec ce nouveau monde à portée de clic, dont aujourd'hui, nul ne peut se permettre de faire l'impasse. Et si les papis s'y mettent, ce n'est pas seulement pour aider leurs petits-enfants à faire leur devoir et surfer sur le net, c'est parce qu'ils y trouvent aussi du plaisir.

De son côté, le maire de Cannes, Bernard Brochand, n'a pas encore pu réaliser son projet de donner un ordinateur portable à chaque élève. Il est vrai qu'il avait placé la barre très haute. Le prix d'un ordinateur n'a rien à voir avec celui d'une clé USB… Côté gouvernement, depuis janvier, en principe, l'opération "Internet accompagné" a démarré. Pour un euro par jour, (beaucoup moins que le prix d'un paquet de cigarettes et moins cher qu'un petit noir) pendant trois ans, elle permettra aux familles aux revenus modestes d'avoir un ordinateur et un abonnement ADSL. La fin de la fracture numérique ? Une belle tentative dont seul le temps nous dira si elle sera couronnée de succès. Cette mesure vient compléter celle d'un PC à un euro par jour et surtout l'offre " micro-portable étudiant" qui a fait le bonheur de nombreux universitaires aux petits moyens.

Le rapide développement de l'informatique devrait avoir comme conséquence une diminution de la consommation de papier. Les forêts devraient s'en bien porter, l'environnement aussi. Quoique, ce n'est pas encore prouvé. Force est de constater qu'on photocopie à tour de bras des documents, sorties papier, qui encombrent vite les poubelles. L'écologie ne sera pas forcément gagnante de cet affrontement entre l'industrie du papier et l'industrie de l'informatique. Les ordinateurs et leurs périphériques sont des objets complexes qui contiennent des métaux lourds autant que polluants, les photocopieuses des encres toxiques. Pas question, leurs brèves vies terminées, de les jeter n'importe où !

Et pas question pour les élèves, à la veille des grandes vacances de brûler leur clé USB et les maîtres au milieu…

Vivent les vacances !
A bas les pénitences !
Livres et cahiers au feu
et les maîtres au milieu !

- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2007 -
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