Les nouvelles, bonnes ou mauvaises ?

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Catégorie Les paradoxales

Les journalistes le savent bien, les mauvaises nouvelles font davantage vendre que les bonnes. On ne va pas « investiguer » sur le bonheur des gens mais sur leur malheur. Les catastrophes, les tragédies, les révolutions, les fait divers sanglants, sont pour eux du pain béni. Bien sûr, il sont-là pour informer le public ; ils ne sont pas responsables de leur venue, vous diront-ils. Mais, trop souvent, leur couverture d’événements mal-heureux entretient la polémique, voire la créée.



- Larousse, N comme...


Est-ce pour cela que les politiques aiment si peu les journalistes ? Nous parlons de ceux qui n’ont pas comme mission principale que de « cirer les pompes » des élus et des chefs d'entreprise qui financent leur média. Il est flagrant que les politiques n’aiment pas les mauvaise nouvelles. Leur entourage le sait bien qui n’ose les annoncer. Bernard Brochand avait, lors de son premier mandat de maire de Cannes, demandé à ses colistiers de lui ramener, chaque jour, une bonne nouvelle. Effort louable pour valoriser le travail accompli ou en bonne voie de l’être. Mission qui se révéla vite impossible. Principe de réalité oblige, les événements inattendus surviennent et ne sont pas toujours ceux que l’on espère. Un certain nombre d’entre eux sont alors à classer dans les mauvaises nouvelles, au point d’en oublier les bonnes. Les rapporter alors à l’édile, au ministre, au chef d’État devient vite problématique. Celui chargé de le faire n’a pas la tâche facile. A des époques lointaines, il risquait même sa tête.

Et pourtant, avoir l’information juste, complète, objective, est nécessaire, indispensable, capitale. Le décideur en a un besoin impérieux. Mais pour cela, il ne doit pas décourager ses collaborateurs en piquant des colères homériques… Comme ce fut le cas par exemple sous la présidence de Donald Trump qui n’écoute de toute façon personne et ne se fie au final qu'à son instinct infaillible d'homme d'affaire. Quant aux porteurs de fâcheuses nouvelles, vite rangés parmi les opposants à sa politique, ils les renvoyait sans état d’âme.

Bonnes ou mauvaises, les nouvelles, c’est de l’information et « l’information, c’est le pouvoir ». C’est sûrement vrai, sinon les officines de renseignements généraux seraient au chômage… Les politiques n’aiment pas les mauvaise nouvelles, mais qui les aime ?