VersLeHaut, premier groupe de réflexion dédié aux jeunes et à l’éducation, est parti à la rencontre des mille manières dont la lecture nous entraîne à la découverte de nous-mêmes, des autres et du monde. Il met en lumière des initiatives mises en place pour faire naître et entretenir le goût de la lecture, qui ont fait leurs preuves et pourraient faire l’objet d’une appropriation à plus grande échelle. Il insiste sur le fait que la lecture tient une place centrale dans l’éducation : si dans notre société de l’écrit, elle constitue une compétence essentielle pour s’intégrer, s’orienter, la maîtrise de la lecture est également étroitement liée à la réussite scolaire et sociale. Mais la lecture est aussi un moyen extraordinaire pour développer le rapport au monde, l’imagination et entrer en relation avec les autres.

Ainsi, durant plusieurs mois, plus de 50 acteurs du monde de la lecture ont participé au partage de leurs actions et observations. Leur recueil a permis de faire le point sur les idées reçues autour de la lecture (apprentissage, enjeu social, bienfaits, différentes formes de lecture, politique du livre...) et recommande des leviers pour développer le plaisir de la lecture, faciliter l’acquisition de compétences en lecture et en écriture, et pour faciliter le lien aux livres dans les milieux défavorisés. Certains chercheurs mettent en avant que le cerveau d’un enfant est fait pour parler, mais pas pour lire. Il est prêt pour l’apparition du langage oral, mais la lecture entraîne une transformation en profondeur du cerveau. Pas étonnant donc qu’il ne soit pas toujours facile de devenir lecteur !

D’ailleurs, on ne devient pas lecteur simplement en apprenant à décoder des mots écrits, mais en étant familier des histoires et des postures de lecture dès le plus jeune âge… Or, beaucoup de familles n’ont pas de livres chez elles, beaucoup de parents n‘ont pas l‘occasion ou la possibilité de lire avec leurs enfants, pour leurs enfants ou même devant leurs enfants. Le simple fait de voir ses parents lire fait déjà une grande différence sur le développement des capacités de lecture d’un enfant. Si lire en silence présente des avantages lorsqu’on est plusieurs à lire simultanément et côte à côte, la lecture à voix haute est une formidable ressource pour créer un autre rapport au texte, aux autres et à soi-même. Enseignants et parents ont pu le constater : les troubles de l’apprentissage sont nombreux, et ils représentent des obstacles sérieux sur l‘apprentissage de la lecture. Mais obstacle ne signifie pas barrage : de nombreux moyens existent pour accompagner tous les enfants dans la lecture.

• Lancé en 2015 avec l’ambition de nourrir le débat public, les décideurs et les acteurs de l’éducation, VersLeHaut est le premier groupe de réflexion dédié aux jeunes et à l’éducation. Hors du champ partisan, « VersLeHaut » associe à sa réflexion des acteurs de terrain, des jeunes et des familles, des experts et des personnalités de la société civile tout en appuyant son travail sur des études et des recherches scientifiques.

- dessins © Fred Benaglia -