Provence. Le Château la Gordonne : le réveil d’une belle endormie…
Les 17 et 18 septembre, de 10 à 17 heures, à l’occasion des Journée européennes du Patrimoine, le château ouvrira se portes au public.
La visite du château aujourd’hui révèle l’essence même du savoir-faire à la française. Une découverte, un voyage remarquable au cœur d’une Provence adorée par le bâtisseur. Cette demeure si intensément proche de la nature, si sauvage et belle, est le fruit des rêves de ces hommes passionnés du vin, amoureux de leur savoir-faire, qui ont bâti pas à pas une des plus belles propriétés viticoles de Provence de 330 hectares. Ce château est un rêve devenu réalité, ouvert à tous, il révèle aujourd’hui toute sa splendeur.
Le château du 18ème siècle dans sa structure comprend un rez-de-chaussée et un premier étage, ainsi qu’une large cave de briques permettant d’accueillir les œufs de grès du maître de chai. Depuis le 17ème siècle, il est l’habitation principale de la propriété viticole. Petit château de plaisir, entouré de jardins ou chantent les fontaines, il a de tout temps été voué à la villégiature.
A découvrir, le grand salon et sa majestueuse cheminée, le salon du vin entièrement dédié à la dégustation des vins du château. Dans ses vitrines se cache la collection de verres et carafes provenant des grandes cristalleries françaises et de différentes époques. Quant à la salle à manger de réception et sa tapisserie monumentale de l’artiste André Derain, elle date du 20ème siècle.
Havre de paix, orienté au sud, le jardin a autrefois abrité un verger. Aujourd’hui, il est accessible par une imposante allée de palmiers, symbole de l’élégance et de l’exotisme. Le jardin s’étire vers l’est. Le décor qui règne en maître sur la propriété, est celui de la forêt méditerranéenne, une forêt basse aux arbres fortement ramifiés. Protégé et adossé à un remarquable alignement de cyprès centenaires, il déploie sa vue vers les prémices du massif des Maures, un spectacle inoubliable.
La roseraie du château a été conçue comme un laboratoire naturel pour le maître de chai du château. Trouvant ainsi parmi les roses de la roseraie et au gré de la déambulation des dizaines de variations de couleurs allant du plus tendre au plus soutenu des roses.
Les premières traces de culture de la vigne sur les terres de la Gordonne remontent au premier siècle avant Jésus Christ. Ce sont les Romains qui apportèrent la vigne à cette région douce ensoleillée. Le passage de la rivière, nommée Real Martin, aux pieds du château, fait de cet endroit un havre de paix avec suffisamment de ressources, mais c’est un environnement aride et peu fertile.
Dans le courant du Moyen-Âge, la confrérie de la célèbre chartreuse de La Verne, située aujourd’hui encore à quelques kilomètres du château, s’installe dans le village de Pierrefeu-du-Var et exploite les vignes sur les terres de la Gordonne. Son acquisition par le Sieur Gourdon en 1650 lui donnera définitivement son nom.
Ainsi se déroulèrent à l’automne 1652 les premières vendanges sous cette appellation. La bastide est alors jolie mais pas assez aux dires du conseiller Dedons, successeur du Sieur Gourdon. Il entreprendra en 1754 les travaux de construction du château pour lui donner la forme qui est la sienne aujourd’hui. CQFD !