Festival 75. Hommage aux classiques du cinéma...

Selon le lieu où l’on vit, il y a des films qui marquent des générations entières. Chacun aura bien sûr sa propre filmographie et le nom de telle vedette ou metteur en scène, un air de musique, nous ramène à une période de notre vie et s’associe souvent à des événement qui nous ont contribué à notre construction émotionnelle et intellectuelle aussi. Ainsi, le « Cannes classics » qui se déroulera durant cette édition du Festival, y trouve toute sa justification.


La Maman et la putain de Jean Eustache © Bernard Prim

Le programme est on ne peut plus alléchant : La Maman et la putain de Jean Eustache en ouverture, deux épisodes du documentaire-événement d’Ethan Hawke sur Joanne Woodward et Paul Newman, un hommage à Gérard Philipe, les 40 ans de la disparition de Patrick Dewaere, une dernière conversation avec Jean-Claude Carrière, la Cinémathèque brésilienne et Glauber Rocha, le réalisateur philippin Mike De Leon, Arrabal le poète, un chef-d'œuvre de la nouvelle vague tchèque, un portrait de Romy Schneider, un dernier hommage à Fernando Solanas, celui de sa fille à Souleymane Cissé... 

Il y aura aussi l’Inde à l’honneur, The Film Foundation et le World Cinema Project, les 70 ans de Singin’ in the Rain, Orson Welles et Kafka, des classiques indémodables de Duvivier et De Sica, The Band de Robbie Robertson filmé pour leur dernier concert. Et enfin un double programme olympique, avec le film officiel des Jeux Olympiques de Munich 1972 réalisé par 8 cinéastes du monde entier et celui, présenté en avant-première mondiale, des Jeux Olympiques de Tokyo, réalisé par Naomi Kawase. 

L’accent a volontairement été mis sur « La Maman et la putain » qui, restauré, retrouvera le chemin des salles obscures. Il sera présenté en avant-première mondiale le 8 juin prochain, 50 ans après le début du tournage en salle Debussy, le 17 mai à 14 heure en présence de Françoise Lebrun, Jean-Pierre Léaud et de Boris Eustache, fils du cinéaste. Grand Prix Spécial du Jury présidé par la comédienne Ingrid Bergman en 1973, Prix de la critique internationale, le film déchaîna alors les passions.