L’impact du numérique sur l’environnement…

On avait d’abord pensé que le numérique serait bon pour l’environnement dans la mensure notamment où il réduirait notre consommation de papier. Force est de constater que ce n’est pas le cas et que la facture carbone est en train d’exploser suivant en cela le rythme exponentiel de notre consommation numérique.



- serveur stockeur de données -


Pour permettre à un chacun, public et collectivités… de prendre conscience des impacts du numérique, et de s’engager pour réduire l’impact environnemental de ses activités numériques, l'INR et WCUD France ont organisé le 20 mars dernier une journée Cyber ​​World CleanUp Day « Nettoyons nos Données ». Cette journée est l’occasion pour l’ensemble des organisations de déployer une action numérique responsable à grande échelle au-delà des directions des services informatiques. L’idée a d’ailleurs été reprise par d’autres pays. En France, depuis début février, plus de 40 Cyber CleanUp partout sur le territoire ont été créés. Une dizaine sont accessibles publiquement.

L'Institut du Numérique Responsable (INR) en partenariat avec World CleanUp Day France (WCUD France) a mis en place un dispositif responsable appelé Cyber ​​World CleanUp Day. Il s’agit d’une démarche globale qui vise à coordonner 180 pays et à réunir 5% de la population mondiale pour nettoyer les données informatiques. Cette ambition fait écho à celle portée lors de l'action annuelle du World CleanUp Day, chaque 3ème samedi de septembre, pour nettoyer la planète de nos déchets. 

Si le numérique est longtemps apparu comme la solution pour réduire les émissions de CO2, on constate aujourd'hui que nos équipements numériques et nos usages nécessitent beaucoup d'énergie notamment dans la phase de fabrication, et par ailleurs dans leur fonctionnement. Le stockage de toujours plus de données sur nos équipements numériques contribue à réduire la durée de vie et à augmenter la production. 

Chercher à limiter le stockage de données dans le cloud et sur nos équipements, c'est contribuer à limiter l'énergie nécessaire au fonctionnement des serveurs et leur multiplication. C'est aussi prendre conscience de l'énergie nécessaire au transfert de données et aussi de la nécessité de limiter le taux de renouvellement de nos équipements numériques ; les déchets numériques qui en résultent font partie de notre quotidien. Le monde génère déjà 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques chaque année, l'équivalent de jeter 1000 ordinateurs portables par seconde (Global E-Waste Monitor 2020 - ONU).

En France, l'empreinte numérique annuelle d'un salaire est de l'ordre de 800 kg de gaz à effet de serre et de 14 000 litres d'eau, soit 29 km en voiture par jour et 6 packs d'eau minérale par jour travaillé (WeGreenIT, 2018). Environ 6,4 millions de tonnes de CO2 seront inutilement rejetées dans l'atmosphère cette année en raison de l'alimentation du stockage de données inutiles, soit l'équivalent de la consommation annuelle de dioxyde de carbone de 80 pays (Étude Veritas Technologie, avril 2020). Cette empreinte se traduit par des impacts négatifs tels que la contribution au changement climatique, à l'effondrement de la biodiversité et à l'épuisement des ressources. D'ores et déjà, de nombreuses organisations agissent, pour réduire leur empreinte environnementale.