Le droit d'ingérence écologique,
avant qu'il ne soit trop tard !
Le fait pour un Etat de s'ingérer dans les affaires d'un autre est peu à peu entré dans les mœurs depuis la constitution de l'ONU en 1945. Tout le monde l'accepte puisque c'est pour la bonne cause, celle de la paix. Les décisions sont prises à la majorité, lorsqu'un état disposant du droit de veto ne se manifeste pas.
Les actions engagées l'ont été avec des succès mitigés mais non négligeables. Sans elles cela eut certainement été pire ! Mais ce droit d'ingérence a ses limites, celles qui touchent à l'écologie. L'immensité des mers, l'air, n'appartiennent à personne, c'est-à-dire que tout le monde peut faire n'importe quoi. Et effectivement, Etats et entreprises privées ne se gênent pas pour y faire n'importe quoi. Avec des conséquences regrettables pour tous.
La catastrophe de Tchernobyl a prouvé que la contamination de l'air ne s'arrêtait pas aux frontières d'un pays, serait-ce la France. Les accidents en série des pétroliers démontrent notre impuissance à contenir une pollution dans des eaux territoriales. Même un Etat très protectionniste n'échapperait pas à une catastrophe déclenchée à des lieues de chez lui. Aucune réserve marine ou terrestre, quelle que soit sa taille, n'est aujourd'hui à l'abri.
C'est la théorie du chaos revisité, bien qu'il ne s'agisse plus ici du simple battement d'aile d'un papillon mais bien de l'explosion d'un réacteur nucléaire et de nappes de fioul échappées de pétroliers en perdition.
La communauté internationale s'est mise d'accord pour intervenir en cas de conflit susceptible de menacer la paix du monde. Elle se doit de prendre les dispositions suffisantes pour s'interposer dans des domaines touchant à la protection de l'environnement, partout où ce danger existe.
Le droit d'ingérence écologique, vite !
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -