Télémédecine : choix ou nécessité ?

Catégorie C'est notre santé

Face à la désertification médicale qui s'accentue sur l'ensemble du territoire (7,4 millions de Français habitent dans un désert médical selon l'Association des maires de France), la télémédecine se révèle être une bonne solution et un gage de continuité du parcours de soins pour tous.



- la médecine de campagne - Knock avec Louis Jouvet -


Dans ce contexte, une étude publiée par l’Échangeur BNP Paribas Personal Finance montre que la téléconsultation a connu un véritable boom suite à la crise. Le recours à cette pratique s'est intensifié et est désormais intégré de façon pérenne dans les habitudes des Français. En outre, l'essor des usages digitaux a bénéficié à un grand nombre de primo accédants dès les premiers mois de confinement, notamment des seniors qui potentiellement n'auraient jamais eu recours à la télémédecine s'ils n'y avaient été contraints.

Voici les principaux enseignements de l'étude :

    • 26% des Français déclarent recourir à un service de télémédecine, dont près des deux tiers d'entre eux (17%) ont franchi le pas suite à la crise.

    • La téléconsultation va s'ancrer durablement dans le quotidien des Français puisqu'ils sont 7 sur 10 à compter maintenir (60%) voire augmenter (11%) leur recours à cette pratique.

    • Sans surprise, ce sont les jeunes qui sont les plus adeptes des consultations médicales à distance (45% des 18-29 ans dont 30% ont testé cette pratique pour la première fois lors du confinement) par rapport aux seniors (15% dont seulement 3% l'avaient déjà pratiquée).

    • Si les plus aisés sont ceux qui utilisent le plus la télémédecine (40%), elle touche désormais toutes les catégories de revenus. 25% des bas revenus (- de 2 100 € nets mensuels par foyer) ont adopté ce nouveau service, dont près des deux tiers (15%) l'ont découvert avec la crise.

    • Cependant, la télémédecine illustre une fracture territoriale : 39% des urbains (habitants des villes de plus de 100 000 habitants ou en agglomération parisienne) y ont recours, contre 18% des ruraux (moins de 2000 habitants).

Ces chiffres sont issus de l'étude « Comment la crise a impacté la digitalisation des Français et leur vision de l'avenir » est disponible ici.