L'Etat et moi :
moins ou plus ?
Nous sommes nombreux à nous plaindre et une large majorité à affirmer que nous payons trop d’impôts. Si beaucoup de Français échappent à l’imposition directe, personne ne peut en revanche se soustraire aux impôts indirects qui frôlent parfois l’insupportable. Le montant des taxes sur le prix de l’essence est l’exemple de cette réalité.
Une TVA à 19,6 % ne peut qu’avoir un effet négatif pour le consommateur. Nous sommes à l’opposer d’un système libéral et la marge de manœuvre des petites et des moyennes entreprises s’en trouve très limitée.
C’est en toute liberté pourtant que nous avons, le plus démocratiquement du monde, élu des hommes et des femmes qui ont élaboré le système dans lequel nous évoluons aujourd’hui.
Beaucoup en sont insatisfaits. D’où ce cri : moins d’Etat ! Aux USA c’est la droite extrémiste qui mène le combat allant jusqu’à inspirer à certains des actes terroristes comme l’attentat d’Oklahoma City. L’administration est pour elle le responsable, l’ennemie.
Mais le paradoxe est un trait de caractère qui ne nous épargne pas. Les mêmes qui réclament moins d’Etat, moins d’imposition, ne sont pas les derniers à souhaiter pour leur progéniture la carrière de fonctionnaire. Chaque sondage sur le sujet le confirme. Véritable quadrature du cercle ! Comment faire pour concilier ces deux opposés : un Etat discret qui nous laisse un maximum de libertés, et la sécurité de l’emploi pour nos enfants fonctionnaires, la sécurité sanitaire ?
Nous demandons ainsi à l’Etat d’assurer la sécurité des biens et des personnes. Donc davantage de policiers et de juges, de fonctionnaires payés avec les impôts. L’élu a, on le voit, fort à faire, amené à promettre aux uns une chose et à d’autres son contraire.
Or la démagogie a ses limites, tout près de là où se situe la dette nationale !
- mention : www.pariscotedazur.fr - septembre 2006 -