Photographie. Les longs voyages de Marc Riboud…
Du 2 novembre prochain au 1er mars 2021, la belle rétrospective de l’œuvre du photographe Marc Riboud (1923-2016) consécutive au legs de son œuvre complète au Musée national des Arts asiatiques - Guimet. Témoin privilégié, humaniste, il frôle les événements cardinaux ou dramatiques à travers le monde et toujours laisse à penser que la lumière peut arriver du cœur de l’homme. Une grande partie de ses voyages ont pour destination l’Asie, la Chine, bien sûr, mais aussi l’Inde, le Cambodge, le Bangladesh, le Pakistan…
- Afghanistan 1956 © Marc Riboud / Fonds Marc Riboud au MNAAG -
Dès son adolescence, Marc Riboud, silencieux, regarde. D’abord à Lyon, sa ville natale, puis en Europe, et bientôt vers l’Orient, l’homme aux semelles de vent traverse sans œillère et avec un profond intérêt pour l’Homme un siècle tourmenté. Il rejoint l’agence Magnum. Une grande partie de ses voyages ont eu pour destination la Chine et l’Asie. Il a laissé plus de 50 000 photographies dont 300 ont été retenues par Jérôme Ghesquière, responsable des collections photographiques au Musée. Un petit trésor artistique mais pas que, des documents précieux de pays lointains, témoignages de cultures disparues. De l’immédiat après-guerre à la Chine atemporelle des monts Huang Shan, c’est à un parcours de plus de cinquante ans sur tous les continents qu’invite cette exposition rétrospective.
Observateur infatigable, humaniste, il a posé un regard sans œillères mais toujours avec beaucoup d'amour pour ses semblables. En effet, bien qu'il ait assisté à des événements graves et importants, il gardait pour l'humain une grande tendresse. Cet espoir pour l'humanité se reflète dans son travail : Marc Riboud met bien souvent les personnes qu'il rencontre au cœur de ses clichés.