Les pertinences de Jacques Arpels...
Françoise Dorin dit de lui qu’il est à lui tout seul « tout et le contraire de tout ». Le riche et célèbre joaillier s’est laissé convaincre de coucher sur le papier quelques pensées amies. Publiées en un petit recueil, « Pertinences et impertinences », il y parle de la vie avec humour et lucidité. Extraits :
L’argent ne fait pas le bonheur mais il aide à pleurer confortablement.
En affaires, marchander est souvent une perte de temps, mais jamais une perte d’argent.
Il n’y a qu’une sorte d’individus : ceux qui répètent que l’argent ne les intéressent pas et ceux qui mentent.
Il y a des signatures auxquelles on tient, surtout au bas d’un chèque.
Il y a des personnes qui pensent que l’argent est plus important que tout, les « pauvres ». Il y a des personnes qui pensent que tout est plus important que l’argent, les « sages ».
Tout se paye dans la vie. Il fut mettre le prix et le prix payé n’est pas toujours de l’argent, mais des efforts, de la patience, des concessions, de l’humilité, de l’indulgence et pourquoi pas de la résignation.
Si les absents ont toujours tort, les morts ont encore plus tort, puisqu’ils seront toujours absents. On a tort de mourir.
Quand on s’ennuie, on vieillit beaucoup plus vite.
A un certain âge, l’adversité peut être bénéfique mais à dose homéopathique seulement.
Quand on aime la vie autant que moi, il n’est pas surprenant de se dire tous les soirs : « Encore une journée de moins à vivre , hélas ».
Je considère que toute personne qui a vingt ans de moins que moi est milliardaire.
Les jeunes vont en bandes, les adultes en couples et les vieux tout seuls.