Archives politiques... juin 2001

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Il est toujours rafraîchissant de relire les informations et les commentaires liés à la vie politique. Celles-ci on été publiées dans le magazine papier de Paris-Côte d'Azur en juin 2001.


* Léotard François est à nouveau candidat aux législatives dans son fief varois. Il avait voté contre l’inversion du calendrier électoral, estimant que la droite avait toujours une bonne marge de sécurité aussi bien en ce qui concerne l’élection du président de la République que des futures échéances. Une annonce qui a fait sourire Michel Mouillot, suggérant à l’ancien ministre de la Culture puis de la Défense, de prendre définitivement sa retraite politique.


* L’Italie portera cet été du Berlusconi. Les sondages publiés l’annonçaient invincible. Il est vrai qu’il a tout pour réussir. Il possède déjà le pouvoir financier (première fortune du pays), le pouvoir médiatique (il contrôle trois chaînes privées, des radios, des journaux, des maisons d’édition… en attendant de contrôler les chaînes publiques) et, à travers le Milan AC, le pouvoir sportif. Il ne lui restait plus que le pouvoir politique sinon à acquérir, du moins à consolider. L’obtenant que restera-t-il des fondements d’une démocratie qui n’avait pas prévu qu’il puisse y avoir un jour un tel conflit d’intérêt entre activités commerciales et politiques ?


* Les sondages. Lionnel Luca, le bouillant député, conseiller général de Villeneuve-Loubet, dénonce avec la pugnacité qu’on lui connaît les effets pervers de cette pratique. Un peu d’honnêteté intellectuelle devrait suffire pour admettre que la publication de ces sondages influence de façon conséquente l’électorat. Or les résultats de ces sondages dépendent trop de la façon de poser les questions et des modalités pour les recueillir. Il serait prudent par exemple d’allonger la période durant laquelle on ne peut les publier. Quant à la question « à qui profite les sondages, à ceux qui les commandent ou à ceux à qui ils sont destinés ? », c’est au législateur de nous aider à y répondre si nous ne pouvons le faire nous-mêmes.


* Noël Mamère qui brigue la place de candidat à la présidentielle pour le compte des Verts, faisait en 1994, parti des colistiers de Bernard Tapie, grâce à quoi il était devenu député européen. Peu de temps auparavant, il avait essayé en vain de prendre la présidence de Génération Écologie à son fondateur Brice Lalonde. Voilà un homme qui sait ce qu’il veut : le pouvoir. Qu’importe le parti !


* Francis Perugini, le président de la CCI, constate que lors des élections municipales «  rares ont été les listes qui ont présenté dans leur programme un volet consacré à la consolidation et au développement de l’économie de leur commune ».


* Dites-moi que je rêve et que c’est un mauvais rêve ! Nous avions prédit l’élection de Bernard Tapie à la mairie de Marseille mais l’opinion publique si l’on en croit un sondage Sofres, trouverait normal sa présence à la tête du gouvernement. En fait, 22 % des interrogés le souhaiterait et le place juste derrière Martine Aubry. Merci François ! Mais qu’en pense son copain Bernard Kouchner qui ne vient qu’en 3ème position ? Décidément, la passerelle est établie entre le showbiz et le monde politique. Reagan, Estrada et d’autres vedettes lui ont ouvert la voie, d’autres y pensent aussi.


* Le député-maire UDF, Gilles de Robien le dit : « les hommes politiques sont des citoyens comme les autres ». On les traite malgré tout en VIP, lorsqu’ils fréquentent l’univers carcéral et on ne nous fera pas croire qu’ils ne bénéficient pas de quelques privilèges, inconnus de l’humble citoyen… qui doit se satisfaire de la constatation rassurante que les politiciens sont des « hommes et des femmes comme les autres ». C’est pour avoir cru le contraire que certains d’entre eux se sont égarés !


* Sacrement culotté le juge Franck Walgenwitz ! Il s’est permis de convoquer le secrétaire à l’Industrie Christian Perret, maire de Saint Dié qui s’est entendu demandé pour quelle raisons il n’avait pas tenu sa promesse de choisir entre son maroquin et la mairie. Depuis quand la justice demande-t-elle des comptes aux politiques ? N’a-t-elle pas pris en compte l’affirmation de quelqu’un qui sait de quoi il parle, Charles Pasqua : les promesses n’engagent que ceux qui les écoutent...