La pollution est à la… mode.
France Nature Environnement lève un nouveau lièvre en mettant en exergue le fait qu’en l'espace de 15 ans, la consommation occidentale de vêtements a doublé, alors que nous les conservons deux fois moins longtemps. Pire, en France, seul un tiers des vêtements vendus chaque année connaît une seconde vie… les autres finissent directement en décharge ou en incinérateur. Cette gabegie qui fait l’affaire de nombreux commerces et procure du travail pour des centaines de milliers de personnes, a un coût écologie considérable.
- L'industrie textile
regroupe près de 70 000 salariés en France © D.R. -
A l’occasion de la Semaine Européenne de Réduction des Déchets du 17 au 25 novembre, France Nature Environnement s’est penchée de plus près sur les impacts de l’industrie textile sur l’environnement :
« Entre l’utilisation de substances chimiques et/ou nocives pour la production et la fabrication des fibres, le gaspillage des ressources provoqué par surconsommation de vêtements, et la pollution générée par les kilomètres parcourus par un vêtement avant d’arriver en boutique, la mode est clairement l’une des industries les plus polluantes au monde.
A titre d’exemple, du champ à la boutique, un jean peut parcourir jusqu’à 1,5 fois le tour de la Terre (65 000 km). Une fois dans nos placards, l’entretien de nos vêtements, spécifiquement des fibres synthétiques, est à l’origine de 500 000 tonnes de plastiques largués dans l’océan par an, soit l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique… Enfin, 20% de la pollution des eaux mondiales seraient imputables à la teinture et aux traitements de nos textiles.
Parce que chaque citoyen peut contribuer, à son échelle, au développement d’une mode plus durable, France Nature Environnement a lancé la campagne « Faut pas gâcher, les textiles », afin de sensibiliser tous les acteurs aux impacts de notre surconsommation de textiles, tout en donnant des pistes pour la réduire. La fédération a notamment publié un quizz : « Connaissez-vous les impacts de votre garde-robe sur la planète ? » ainsi qu’un article : « Ma démarche pour rendre ma garde-robe plus respectueuse de la planète ».
- quand le ridicule frise l’indécence et vice-versa -
NDLR : Il devient de plus en plus évident que toutes les activités humaines ont des conséquences sur notre environnement. La plupart seraient anodines si on laissait à la nature le temps de les digérées. Mais la simple arithmétique liée à l’augmentation exponentielle de la population mondiale nous conduits à des situations tragiques qui mettent en suspend nos conditions de vie future. Toujours plus de consommateurs, plus de consommations des ressources non renouvelables ou non renouvelées, accumulation des pollutions générées par nos activité. Ici, c’est les industrie de la mode et de la fabrication des vêtement qui est dénoncée comme étant l’une des industries les plus polluantes au monde. Elle émettrait 1,2 milliards de tonnes de gaz à effet de serre par an, soit plus que le trafic aérien et maritime mondial réunis… sans parler des substances toxiques déversées dans les sols et les eaux, du plastique qui finit dans les océans. C’est assez décourageant et l’on voit bien que la dynamique choisit ou pas par nos leaders politiques (mondialisation, croissance…) nous conduit droit dans le mur.