Safari. L’acte de contrition de Kirk Douglas.
Interviewé à la suite de la sortie de son dernier film par le Figaro Magazine du 22/06/1991, la vedette Hollywood montra à cette occasion, qu’on peut, à tout moment de sa vie (il avait 79 ans), rectifier le… tir.
- Kirk Douglas,
1963 -
« Vous
savez, jamais je n’ai été en plus parfait accord qu'avec ce rôle.
Moi, autrefois, j'ai sacrifié à la mode des safaris. Je
suis parti pour l'Afrique. j'ai tiré des lions et
des éléphants. Je pensais que ça me rendait plus viril.
J'ai rapporté les trophées chez moi. Et ils trônaient sur mes
murs. Et un jour, je les ai regardés, plein d'effroi. Et eux
aussi, ils me regardaient. Alors j'ai compris que je n'avais
aucune vanité à tirer de ces chasses. Que c'était de la
barbarie pure. Que les animaux possédaient le même droit
naturel à exister. Que notre terre est aussi la leur. Que
nous avons besoin d'eux.
Regardez le monde dans lequel nous vivons. La pollution, la violence, le désespoir des sans-abri. Nous devons vraiment faire quelque chose. C'est ce que je pense, et c'est ce que raconte le film. Quentin, le vieil homme, va se lier d'amitié avec un jeune adolescent révolté. L'initier aux joies de la nature, et lui apprendre à se réconcilier avec la vie, avec les éléments. C'est un message universel et impérieux à lancer à tous les jeunes brisés par la violence de la jungle citadine, mais incapables de s’adapter, de survivre, de survivre dans la vraie nature. »
- Theodore
Roosevelt en safari en Afrique,
entre 1909 et 1919 -