Festival de Cannes : Ciné-Croisette décerne ses Palmiers d'or.
La Palme d'or est le verdict des jurés, le Palmier d'or est celui des cinéphiles cannois.
L'atribution de cette récompense est passée un peu inaperçue dans la folie festivalière. Serge Basilewsky, l'actif président de Ciné-Croisette, n'en a cure. Les cinéphiles cannois ont décerné leurs récompenses.
Créée en 1989, l'association rassemble de nombreux amoureux du cinéma et leur donne l'opportunité de visionner des films en avant-première, d'en discuter ensemble et d'aller à la rencontre des professionnels eux-mêmes. Son site Internet, www.cinecroisette.com, rend fidélement compte de ses activités.
Le Festival est évidemment le moment fort qu'attendent tous les cinéphiles pour faire leurs provisions de sensations et d'émotion pour l'année. C'est le lieu et l'instant rêvé pour voir des films qui ne sortiront jamais en France. A l'exception de quelques rares salles d'Art et d'essais, il n'y a pratiquement pas de marché pour les films thaïlandais, japonais, suisses, israéliens, iraniens, africains…Et les cinéphiles cannois ont de la chance : ils vivent à Cannes, capitale du cinéma !
Bien sûr, ce n'est pas toujours évident de trouver des places. Il faut de la patience, de la débrouillardise, de la chance. Heureusement, il n'y a pas que les séances officielles, il y a le Marché du Film, la Caméra d'or, Un certain Regard, Cinéfondation,… l'embarras du choix !
La sélection présentée en compétition reste malgré tout le point fort. La remise des récompenses focalise les tensions accumulées pendant le Festival et les libère. Un moment à savourer !
Ciné-Croisette n'échappe pas à la règle et ses adhérents, après ces douze jours de courses poursuites à travers la ville, allant de salle en salle, récoltant et partageant conseils, tuyaux, invitations et appréciations, ont fait leur choix.
- le labyrinthe de Pan -
C'est Babel d'Alejandro Gonzalez Inarritu qui, par son propos universel, a remporté leurs suffrages. Viennent ensuite Le labyrinthe de Pan du mexicain Guillermo Del Toro, l'actrice Kate Dickie et le dernier Ken Loach Le Vent se lève. La mise en scène époustouflante de Marie Antoinette les a aussi fortement impressionnés.
L'industrie du cinéma se mondialise souvent au détriment de la qualité, de l'originalité avec des produits standardisés, constate Serge Basilewsky. Et de réaffirmer que le but du cinéma en tant qu'art est d'élever l'homme, de favoriser la connaissance mutuelle, le beau et le bien, vivre en harmonie avec soi-même et les autres. Tout un programme !
- mention : www.pariscotedazur.fr - juin 2006 -