Nice : la privatisation de l'aéroport
ne ferait plus peur à Christian Estrosi...
Suite à l’entretien entre Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique, et Rudy Salles, adjoint représentant Christian Estrosi, député-maire de Nice, président de la Métropole Nice Côte d’Azur, les avancées obtenues semblent rassurer les élus de la majorité...
Christian Estrosi se félicitait : « Nous avons eu enfin des engagements clairs suite aux avancées obtenues par la détermination des parlementaires des Alpes-Maritimes. Je reste néanmoins attentif à la mise en œuvre des propositions avancées par Emmanuel Macron.Celui-ci nous a confirmé que nous participerions fin septembre, à la rédaction du cahier des charges de la vente de l’aéroport ce qui est un point positif.
Il a été sensible quant à nos arguments sur l'ouverture de nouvelles lignes directes et internationales, pour les aéroports régionaux et notamment celui de Nice Côte d'Azur. Nous allons sur ce point lui faire rapidement des propositions. Les actionnaires publics se verront garantir des droits de vote leur permettant de peser sur les décisions essentielles, voire d'exercer un droit de véto. Dans ce cadre le Ministre étudiera la possibilité d'adapter, au cas particulier de la société aéroportuaire, la procédure du vote double.
Néanmoins, je trouve inadmissible que le Ministre soit revenu sur l’engagement qu’il avait pris suite à ma demande lors de notre dernier entretien du 18 mars dernier, assurant qu'une partie des bénéfices de la vente de la participation de l’État dans l'aéroport reviendrait à notre territoire. J’en appelle au Premier ministre afin qu’il s’assure que cet élément soit pris en compte, comme cela nous l’avait été confirmé, dans l'élaboration du contrat de plan État-Région, et notamment dans les infrastructures de transport (ligne nouvelle ferroviaire, pôle multimodal...) car si les parts de l’État peuvent être vendues à ce prix c'est parce les acteurs locaux de l'ensemble du département ont pris des décisions pour que ce territoire soit attractif. »
Sur le même sujet Christian Gallo l'éditorialiste du Ficanas développe. Il pointe du doigt les 60% du capital qui seront mis en vente dès cet automne et qui pourraient rapporter entre 1,5 et 1,8 milliards €, soit cinq fois plus que celle de l’aéroport de Toulouse-Blagnac qui a déjà eu lieu. Il constate aussi le blocage de Paris sur ce dossier, toujours en compétition avec Nice. En effet l' Aéroport de Paris n’envisage pas de développer ses liaisons internationales vers Nice, pour protéger son pré carré. Il s'amuse aussi de la politique très… libérale du gouvernement et du paradoxe qui s'ensuit : c’est Christian Estrosi qui traîne des pieds sur ce qui est ni plus ni moins qu'une… privatisation.