EDF GDF, chacun de leur côté :
un plus un font deux et ça gonfle la facture.
Les lois européennes sur la libre concurrence tardent à produire les effets escomptés. Les entreprises devaient être capables, c'était en tous les cas un des buts avoués de l'opération, de nous faire réaliser des économies. La demande restant sensiblement la même, la multiplication des offres devait bénéficier aux clients. Mais, sur le marché de l'énergie, les alternatives sont rares et pour l'instant réservées aux industriels.
Pour l'électricité et le gaz domestiques, il faut toujours passer par EDF GDF. Comme chacun est parti vivre sa propre vie sans qu'on comprenne bien la raison de ce divorce, alors que les tarifs sont indexés à ceux du pétrole, on se retrouve à payer deux factures bien distinctes.
Deux factures, cela veut dire, deux lettres affranchies que l'on reçoit, qui contiennent deux enveloppes qui recevront deux chèques et sur lesquelles il faudra apposer deux timbres au tarif normal. Ce n'est pas la Poste qui s'en plaindra, elle qui voit par Internet, s'échapper une grande partie de son trafic.
Sachant qu'il y a au moins 30 millions de foyers qui reçoivent ces factures, toutes ces petites dépenses ne contribuent en rien à diminuer l'addition. Qui s'en soucie ? Les affaires vont bien ! N'est-ce pas, Monsieur Jean-François Cirelli qui pavoisait avec vos 1743 milliards d'euros de bénéfice ! Une hausse de 29 %, réalisée en 2005 par Gaz de France ce qui permettra de verser aux actionnaires un dividende en augmentation de 48 % pour 2005… N'est-ce pas, Monsieur Pierre Gadonneix, PDG du Groupe EDF, pour qui 2005 a été une année historique et "a créé de la valeur pour ses actionnaires" !
- mention : www.pariscotedazur.fr - mai 2006 -