Cannes : Patrick Chos a quitté le monde
des vivants.
Personnage attachant, dynamique, créatif, on le croyait invincible. La maladie ne lui a pas donné de nouvelles chances de montrer ce dont il était capable. Pour ses amis et sa famille, c’était une personne, généreuse, fidèle, sensible mais exigeante, avec elle-même comme avec les autres.
- Patrick Chos -
Réunis pour une messe en sa mémoire dans l’église Saint Philomène au Cannet, amis, connaissances et parents ont partagé un moment d’émotion. Comment ne pas faire le rapprochement avec une autre cérémonie célébrée non loin de là par l’ami Patrick Tambay quelques courtes années auparavant, celle du second mariage de Patrick avec Amel dont il aura deux enfants Raphaël et Alexandre. L’ambiance était alors joyeuse et l’avenir s’annonçait radieux. Les arcanes du destin en ont décidé autrement...
Patrick Chos aura eu une vie bien remplie. Une jeunesse et des études aux Sables d’Olonne, complétées par l’exercice de la guitare et du dessin sans oublier la pratique de la natation sportive - il sera un honnête nageur de brasse. Suit un mariage et une fille, Maeva qui dirige maintenant une revue dans le sud-ouest de la France. Il fait bientôt ses premiers pas dans le marketing. Nous le retrouvons à Nice puis à Cannes où il entre dans le Groupe Lucien Barrière. Il y franchit de nombreux échelons, directeur général adjoint Côte d’Azur, directeur du casino de Menton, du Casino Croisette, du Palm Beach de Cannes, de celui d’Hammamet en Tunisie. Mais, en délicatesse avec le nouveau PDG Dominique Desseigne, il négocie son départ. Plus tard, on lui demande de relancer le casino de Grasse mais la conjoncture n’est pas favorable. Il ouvre alors un bistrot en face de la gare de Cannes, mais place la barre un peu haute, dans un contexte défavorable. Accessoirement, il écrit quelques articles dans notre magazine sur le monde des jeux, parfois sous un pseudonyme et met en musique un poème de Fernand Dartigues...
Voilà, après seulement 3 mois de maladie et un traitement lourd qui échoue, Patrick s’en est allé. Il laisse le goût amer des choses inachevées, des moments de partage qu’on a négligé de reproduire, d’une affection trop pudique pour s’afficher. Patrick nous rappelle, à nous autres vivants, que nous sommes mortels. Adieu l’ami !
Nous placerons un peu à part son action à la tête du Cercle des Nageurs de Cannes. Durant son mandat de président, Patrick convaincra le Groupe Barrière de sponsoriser généreusement le club. Grâce à cela, à son réseau personnel, à sa force de persuasion, à son implication aussi, il mettra en place une politique volontariste efficace. Il propulsa ainsi rapidement le CNC parmi l’élite nationale, plusieurs nageurs participeront aux plus grands rendez-vous mondiaux et détiendront des records de France. CQFDire !