Œnologie : pas de bonne cave sans Sancerre...
Pascal Jolivet présente « Le Chêne Marchand 2011 ».
Figure incontournable du centre-Loire, Pascal Jolivet produit des vins au style affûté, restituant merveilleusement les expressions complexes du sauvignon. Il n’est donc pas surprenant qu’il réussisse ici une cuvée très représentative de ce qu’il y a de mieux dans le Sancerrois.
« Le Chêne Marchand 2011 » est un grand vin blanc minéral. D’une belle robe dorée aux reflets verts, son nez encore sur la retenue laisse échapper à l’aération des notes marquées d’herbe fraîche, de craie, d’agrumes et de fleurs blanches. Puissamment structuré, d’une allure longiligne, il entoure d’un gras soyeux une trame bien tendue par l’acidité. Un vin que l’on peut commencer à boire bien sûr mais que l’on pourra oublier encore 5 ou 6 ans en cave sans hésitation. On le savourera dans l’immédiat avec des crustacés ou un crottin de Chavignol. On lui réservera ensuite des poissons ou des viandes blanches à la crème et aux petits champignons - 15 € chez les cavistes.
Si l’étymologie du lieu qui donne son nom à la cuvée reste un peu mystérieuse - on parle d’un chêne sous lequel les transactions de vin se seraient conclues il y a des lustres - les raisons pour lesquelles le Sauvignon s’y plait sont évidentes : exposition plein sud et sols calcaires, peu profonds et caillouteux. Pascal Jolivet possède 1,02 hectare sur ce lieu-dit exceptionnel où ces fameuses caillottes de Sancerre contribuent à engendrer un blanc fin et riche en bouche (ce que les spécialistes qualifient de séveux) dont la minéralité et le fruité ont un vrai pouvoir séducteur. Récolté manuellement puis vinifié et élevé en cuve pendant une année, il livre un vin puissant et complexe
- Spécialiste des grands terroirs du centre Loire, Pascal Jolivet a su faire de son nom une grande référence présente sur de nombreuses tables étoilées. Né dans une famille de négociant, il dessine son propre chemin après des études de commerce. Au fil des années, il consolide deux directions : l’achat et la vinification de raisins d’une part, la création de son propre vignoble d’autre part. Ce dernier est devenu l’un des plus emblématiques du val de Loire, puisqu’il totalise aujourd’hui 42 hectares à Sancerre, Pouilly-Fumé ou encore en Touraine et la plupart de ses parcelles se situe sur les meilleurs terroirs.