Le Centre sauvera-t-il la Droite
de la déroute ?
La Droite a perdu les présidentielles, Paris, Lyon, Toulouse... Elle est en minorité au Sénat, au Parlement, dans les Conseils généraux et quasi invisible dans les régions. Rien dans les événements récents n’indique un renversement de tendance même si, selon les sondages, elle devrait regagner quelques points lors des prochaines échéances.
Comment expliquer cela ? Usure du pouvoir, lutte des chefs, manque de courage pour entreprendre les réformes, manque de courage pour se positionner vraiment à droite, concurrence du Front national qui mord sur ses plates-bandes, à moins que ce soit le contraire ? Ne pas oublier non plus que la France, même lorsqu’elle élit des hommes de droite au pouvoir, leur demande de mener une politique très... sociale. Ce n’est pas pour rien que les Démocrates américains situaient Nicolas Sarkozy bien plus à gauche qu’Obama.
- Chantal Jouanno, habituée à fréquenter les prédateurs, ici dans le Mercantour avec un jeune gypaète barbu ; malmené par Nicolas Sarkozy, elle effectue un repli stratégique vers le Centre...
Cette lente descente aux enfers de la droite, majoritairement représentée par l’UMP, peut-elle être freinée, voire renaitre de ses cendres, par le renouveau du courant centriste ? Certains y croient dur comme fer : la Droite ne peut pas gagner sans les voix du Centre ! Ils prennent peu à peu leurs marques autour de leur nouveau leader, Jean-Louis Borloo. Celui-ci a créé l’Union des démocrates indépendants, l’UDI, et, après avoir éloigné François Bayrou, décidément incontrôlable, semble avoir réussi à canaliser les ambitions d’Hervé Morin. L'on rejoint quelques personnalités médiatiques comme Jean Arthuis, Chantal Jouanno, Jean-Christophe Lagarde, Rama Yade, Yves Jégo... de quoi se refaire une santé, sinon une cure de jeunesse.
Dans l’attente de la mise en place des fédérations, l’UDI a déjà distribué quelques postes de responsabilité. En région PACA, Jean-Louis Borloo fait confiance au Niçois Rudy Salles pour coordonner les énergies. Il confirme aussi Gilles Cima sur le secteur cannois, Gérard Charlier de Vrainville sur Fréjus et Saint-Raphaël, Bruno Genzana pour Aix-en-Provence, et Jean-Pierre Colin pour Toulon/La Seyne.