Ségolène au pouvoir !
vaincre les prétendants socialistes qui briguent l'honneur de se présenter aux présidentielles lui sera facile. Sa présence au second tour pas assurée, mais des chances de remporter la timbale si elle arrive jusque là.
Ségolène est l'archétype d'un nouveau PS. Un PS qui ne promet rien, sinon qu'une fois au pouvoir, il lui sera bien temps de poser les questions de fond et d'élaborer un programme. Il semble que beaucoup de ministres l'ait compris, pour rester en place le plus longtemps possible, il est urgent de ne rien voir, de ne rien entendre, de ne rien dire. Ceux qui réforment ou annoncent qu'ils en ont l'intention, ne font pas long feu. Brice Lalonde, durable ministre de l'écologie de Mitterrand l'a démontré en ne faisant rien. Jacques Lang, en ministre de l'éducation inexistant, se contenta, au moment de la mise en place des 35 heures, de calmer la grogne naissance des profs en leur faisant cadeau d'une semaine de vacances scolaires supplémentaire, à la Toussaint. Pour la gauche Allégre, pour la droite Fillon aprés Luc Ferry, comprirent, eux, mais un peu tard, qu'on ne touche pas en France à l'Education nationale. Michel Barnier, Claudie Haigneré, Xavier Darcos et Renaud Muselier, déçus d'avoir déçus, ont-il perdu leur portefeuille, parce qu'ils ont été trop présents ou trop absents ?
Ségolène est royale, elle ne promet rien. Elle laisse se démener ses amis candidats à la candidature présidentielle qui cherchent en vain un programme à mettre sous la dent des électeurs. Mauvais calcul, ce n'est pas la bonne stratégie, ça ne sert qu'à prendre des coups et faire des mécontents ! Elle, se contente d'exister, d'être là, femme de tête, Marianne et mère exemplaire, laissant les autres s'étriper gentiment en prétendant le contraire. Elle n'aura rien à faire pour remporter le pompon chez les socialistes, contraints-forcés de lui donner la bénédiction, ayant trop peur de passer pour des machos, déjà la queue basse en présence des sondages qui la donne gagnante. On ne leur pardonnerait pas de faire autrement. Si Fabius rate son tour, il n'y en aura pas d'autres, pour les éléphants du PS, c'est le cimetière des espoirs déçus qui les attend.
Ségolène a toute ses chances dans un second tour présidentiel, face à un Sarkozy débordé par sa droite et trahi par sa gauche, qui risque d'arriver jusque là mais épuisé de tous les combats menés. Ségolène a le vent en poupe et si elle continue à ne rien faire, elle peut aller jusqu'au bout et rejoindre au panthéon des femmes présidents, Mary McAleese, Tarja Halonen, Gloria Arroyo et Michelle Bachelet.
- mention : www.pariscotedazur.fr - mars 2006 -