Cannes : les 34ème Régates Royales,
un succès... populaire.
Cette nouvelle édition des Régates Royales avec plus de cent bateaux inscrits marque le succès croissant de cette manifestation nautique exceptionnelle organisée par le Yacht Club de Cannes sous la présidence de Jean-Claude Montesinos. À Cannes, pour la durée de la manifestation, une partie du port se transforme et les yachts et autres bateaux moteur cèdent la place à une armada de voiliers de toutes tailles. Répartis en six groupes pour les régates, ils sont tous visibles à leur amarrage sur le quai Saint Pierre qui retrouve l’espace d’une semaine, cette ambiance des ports d’autrefois où les voiliers dominaient.
Le groupe 1 est composé des époques Auriques avec des bateaux prestigieux comme « Pen Duick », « Marigold » (centenaire de 1892), ou le vaillant « Victory » de 1884, le doyen.
Le groupe 2 regroupe les gréements Marconi inférieurs à 15 mètres avec, entre autre « France », barré par Bruno Fauroux.
Le groupe 3 réunit les gréements Marconi supérieurs à 15 mètres, tels « L’oiseau de feu » ou « Mercury ».
Le groupe 4 rassemble des classiques avec « White Dolphin », « Il moro di Venezia », ou les « Pen Duick » II et V.
Le groupe 5 donne la vedette aux Bigs Boats comme « Mariquita », « Cambria » ou « Mariska ».
Le groupe 6 met en valeur des voiliers « spirit of tradition », bateaux récents aux allures classiques avec des matériaux et des technologies d’aujourd’hui, tel les « Pen Duick » III et VI, ou « Shamrock V » impressionnant de puissance.
N’oublions pas les « Dragons » qui, avec 47 inscrits, ont régaté dans un esprit très sportif sur le plan d’eau du Mouré rouge, à l’est de Cannes.
Un plateau international où la tradition des régates permet à tous ces voiliers de se retrouver pour une compétition qui offre à tous un spectacle de très haute qualité en baie de Cannes. Cette année, les conditions météorologiques étaient aux couleurs de l’automne, alternant les périodes de calme et d’orage, vent fort et beau temps. Ce qui a obligé les équipages a donner le meilleur d’eux-mêmes avec des situations de navigation différentes chaque jour. À noter aussi la mauvaise fortune de mer pour « Milena » dans la catégorie de Bigs boats qui a brisé son grand mât sous la force du vent et a fait son retour au port sous la protection des vedettes de la SNSM (photo bas de page).
Pour les Dragons la victoire revient au bateau russe « Annapurna » ; pour les époques Aurique, c’est un bateau anglais « Avel » de Chris Austin qui termine en tête ; pour les gréements Marconi inférieurs à 15 mètres, c’est l’italien « Cholita » de Bruno Roma qui s’est imposé ; pour les gréements Marconi supérieurs à 15 mètres, la palme revient au bateau anglais « Leonore » de Brad Swain ; pour les classiques, le bateau français « Arcadia » de Raphael Coldefy termine en tête ; pour les Bigs Boats, la victoire est au bateau Maltais « Thendara » de Markus Weiser ; enfin, pour les « spirit of tradition » la première place met à l’honneur pour le bateau français « Catleya » du... Cannois Jacques Fauroux.
Les bateaux devaient reprendre la mer le dimanche et rallier Saint-Tropez, pour une nouvelle aventure et de nouvelles régates...
Texte et photos Daniel Beguin