Côte d’Azur : conseils aux plaisanciers...
Au programme : prudence, matériel adéquat en état et exercices de sauvetage in situ.
Michel Camescasse, Directeur Général du pôle téléassistance de Mondial Assistance, et membre du Yatch Club de Port Fréjus a organisé le vendredi 3 août dernier, en partenariat avec la SEM Port Fréjus, la Capitainerie et la SNSM (Société Nationale de Sauvetage en Mer), une journée de sensibilisation aux attitudes de prévention de chute en mer.
- Pen Duick dans le vieux port de Cannes pendant les régates royales de septembre 2009 avec Jacqueline Tabarly – photo Guy Lebègue - Éric on s'en souvient tombait à la mer le 13 juin 1998 -
Cette journée de prévention avait pour objectif de sensibiliser aux attitudes des chutes en mer, d’adopter les bons réflexes ainsi que de connaître les actions et manœuvres de récupération de la victime. Trop de personnes sont aujourd’hui victimes par négligence ou par méconnaissance des moyens simples mais efficaces de protection et de prévention. Les risques que l’on soit seul ou à plusieurs sur un bateau sont loin d’être nuls.
Souvenons-nous de Florence Arthaud tombée à l’eau le 30 octobre 2011 et sauvée grâce à son téléphone et sa lampe frontale : « un skipper naviguant seul et qui tombe à l’eau n’a pour sa survie que le matériel qu’il a sur lui » explique Michel Camescasse qui rappelle qu’« Il n’existe pas de manœuvre universelle. L’état de la mer, la force du vent, le jour ou la nuit, l’entrainement des équipiers, tous ces facteurs influencent directement les conditions de récupération d’un homme à la mer sans oublier l’émotion soudaine créée par l’événement qui ferait perdre à beaucoup d’entre nous une bonne partie de leurs moyens ».
Celui qui constate un équipier tombé à l’eau crie « Homme à la mer » et ne quitte plus la victime des yeux. Aussitôt le barreur, appuie sur la touche MOB de son GPS ou note la position, puis en lofant avec son foc ou génois resté à contre, il va casser la vitesse du voilier. Pendant qu’un équipier lance la bouée couronne, le barreur poursuit sa manœuvre en continuant d’abattre foc ou génois toujours à contre et force son bateau à virer grand-voile bordée.
Le moteur démarré, les équipiers amènent le foc ou le génois puis une fois qu’ils sont tous retournés dans le cockpit, le barreur empanne en continu à virer grand-voile entièrement choquée. Il tourne ainsi autour de l’homme à la mer pour l’aider à saisir le bout et la bouée couronne. Lorsque le barreur finit sa manœuvre, il se retrouve face au vent, une grand-voile qui faseye, l’équipier halle doucement la victime pour l’amener au plus près du bateau et l’aide à remonter à bord.
Dans une eau à 22 degrés, une personne ne résiste guère plus de 3 heures. Pourtant, on continuera à la chercher pendant plus de 40 heures sachant qu’il est toujours possible de la retrouver vivante.
La victime doit absolument : ne pas nager et se mettre en position de fœtus pour ne pas se refroidir trop vite ; conserver ses vêtements afin de rester protéger ; se manifester à l’approche d’un bateau avec le sifflet de son gilet de sauvetage et faire des signes avec les bras en croix, car une personne au raz de l’eau est invisible !
L’équipement indispensable sur un voilier : la bouée couronne et la perche IOR ; la VHF et les lignes de vies sur le bateau ; l’équipement individuel du plaisancier (gilet auto-gonflable, lampe à éclats, harnais, balises individuelles). À bon entendeur salut !