Alpes-Maritimes : le ton se durcit entre le directeur du CHU, Emmanuel Bouvier Muller
et l’administrateur de Lenval, Bernard Lecat.
Les rapports entre le représentant de l’administration et l’ex-président du Conseil d’administration de la Fondation Lenval se sont encore dégradés. En font-ils une affaire personnelle, ne défendent-ils que l'intérêt public ? En tout cas chacun campe sur ses positions.
Ainsi, la décision de Bernard Lecat de remettre sa démission du Conseil d’administration de Lenval, (lire notre article) n’apparaît pas pour le directeur du CHU suffisante. Il enfonce d’ailleurs le clou, sceptique sur les résultats de l’enquête de satisfaction des usagers. De plus, il considère que les efforts pour réduire le déficit sont trop faibles. Il s’insurge sur le fait que la Fondation Lenval ait refusé l’arbitrage ministériel pour régler le conflit. D’après lui, c’est la cause principale du blocage actuel avec le risque de condamner « l’avenir du groupement et par là même la création du centre d’excellence Mères/Enfants dont Nice a besoin et aurait pu se prévaloir. »
À ces critiques réitérées, Bernard Lecat répondait rapidement avec au moins autant de vigueur. Pour lui, les chiffres sont têtus, l’amélioration de la situation financière est patente et convaincante. Il constate, désabusé, la contribution modeste du CHU au bon fonctionnement du Groupement au cours des derniers mois, laissant entendre qu’en quelques circonstances, la politique mise en place par le directeur fut celle du pire. Une accusation assortie d’une autre : celle d’une présumée manipulation des chiffres... pour démontrer que la Fondation Lenval allait à vau-l’eau. Qui aura le dernier mot dans cet engagement entre le privé et le public, et entre deux personnalités sûres de leur bon droit ?