- Uma à Cannes durant le Festival 2004, Photo Dior -

Elle a l'immense avantage pour les Français de parler leur langue. Mais ce ne fut pas la condition sine qua non pour obtenir l'insigne de chevalier dans l'Ordre national des arts et des lettres. C'est Gilles Jacob, président du festival de Cannes, qui le lui remit en insistant sur sa "beauté à la fois classique et troublante".

L'actrice se trouvait à Paris pour défendre son dernier film, "Petites confidences à ma psy". Modeste comme il convient à ce genre de cérémonie protocolaire, l'actrice déclara adorer la France - c'est toujours bon à entendre par les temps qui courent - ajoutant qu'elle n'aurait jamais à lui donner autant que ce qu'elle lui accorde en lui faisant l'honneur de lui remettre cette distinction. Dommage, car après tout nous ne lui avons donné qu'un tout petit ruban retenant un insigne avec une sorte d'épingle à nourrice. Nous avons remis tellement de médailles et de rubans à tellement d'artistes et de personnalités qu'on se demande s'il ne vaut pas mieux mémoriser le nom de ceux qui ne l'ont pas encore, plutôt que ceux qui en ont déjà reçu…

C'est vrai, la France est généreuse lorsqu'il s'agit de décerner des honneurs. Héritière d'une longue tradition monarchique, elle détient peut-être la Palme d'or des distinctions honorifiques en tout genre. De temps en temps, lorsque les honorés dérapent, que leur nom revient trop souvent dans la rubrique des faits divers et la rubrique juridiciaire, on parle de leur retirer leur décoration ou du moins de ne plus s'afficher avec. Et cette liste est longue, ce qui tendrait à prouver, soit que les hommes changent, soit que ceux qui leur ont décerné ces honneurs manquaient de jugement.

Ce n'est évidemment pas le cas de ceux qui ont salué la beauté de Uma Thurman, ses talents d'actrice et maintenant de scénariste et de réalisatrice.

- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2006 -