Cannes : un Festival en chasse un autre,
une élection aussi. #Affichage...
Si les Identitaires de Cannes ont décerné une peu sérieuse Palme d’Or de l’insécurité (trop facile), suite aux braquages qui ont eu lieu dans la ville des Congrès et plus spécifiquement dans le quartier populaire de La Bocca, une autre échéance est dans la ligne de mire du député sortant : les législatives. Faute de candidats susceptibles de le mettre en difficulté, Bernard Brochand a partie gagnée (trop facile).
Entre les présidentielles et les législatives, les panneaux d’affichage n’ont pas eu besoin d’être démontés. Quelques semaines seulement séparaient les unes des autres. De petits malins n’ont pas craint durant le Festival du film d’utiliser les espaces mis bien involontairement à leur disposition. D’où cette rencontre incongrue entre la politique et le cinéma, quoique certains observateurs de la vie locale ou nationale nous dirons que les frontières sont souvent assez floues entre propagande et publicité. Ce n’est pas le maire, qui fit carrière dans la pub et se reconvertit dans la politique qui nous dirait le contraire. Il s’agit avant tout de vendre une histoire, un programme, de se vendre aussi...
Rencontre insolite sur les panneaux installés à l’entrée de l’Hôtel de ville et que l’on a pu ainsi voir pendant plusieurs jours à la fin du Festival. Celle d'un homme politique qui promet d’Agir pour nous à l’Assemblée nationale en compétition avec un film Baikonur qui développe l’adage qui a cours dans les steppes du Kazakhstan : tout ce qui tombe du ciel, tu peux le garder (Whatever falls from heaven, you may keep) ! Télescopage improbable entre un député sortant dont les absences remarquées ne l’empêchent pas de revendiquer un bilan positif et un film où l’on retrouve la fille de... Dominique de Villepin, Marie, qui joue le rôle d’une séduisante astronaute venue d'on ne sait où. Qui a dit que la réalité dépassait la fiction et qu’à Cannes il n’y avait rien d’impossible ?