Les aides publiques attribuées aux partis politiques :
73 millions d'euros qui profitent à 42 partis ou groupements politiques.
La répartition s’effectue en fonction du nombre de candidats présentés par les partis et du nombre d’élus obtenus au Parlement. Le respect ou non de la parité est également pris en compte. Avec 580 élus (466 hommes et 114 femmes), l’UMP obtient la plus forte aide financière : 32,2 millions d’euros. Viennent ensuite par ordre décroissant le PS, les radicaux-socialistes et apparentés (20 millions), le FN (9 millions), le PC (3,8 millions) et les Verts (2,2 millions). En 2006, 19 formations politiques, essentiellement d’Outre-mer, se sont vues refuser les aides publiques pour n’avoir pas satisfait à leurs obligations comptables.
Ces aides sont allouées dans le cadre de la loi de mars 1988 relative à la transparence financière de la vie politique. Elles ont été votées pour justement assainir cette vie politique, pour éviter de trop grands disparités entre les partis riches et les partis pauvres, pour lutter contre le financement occulte. Il semble que grâce à elle, quelques progrès ont été faits dans ce dernier domaine. Les hommes et les femmes élus ou candidats à des mandats publics y regardent à deux fois avant de franchir la ligne jaune. Mais c'est un peu comme le dopage chez les athlètes, la tentation reste grande, l'enjeu étant de taille…
Ces chiffres peuvent paraître considérables au commun des mortels, petits contribuables trop souvent pressurisés. On peut s'amuser à les rapprocher de ceux concernant la fraude aux allocations chômages. Les chiffres cités par M6 dans son émission Zone interdite, sont éloquents, ce sont ceux évalués par l'Unedic qui parle de 80 millions d'euros. Pour environ 5 000 euros, de faux chômeurs achètent un " kit Assedic " contenant les documents falsifiés nécessaires pour toucher des indemnités. Ce ne peut pas être le cas de nos partis politiques dont il est question plus haut. A notre connaissance, il n'y a pas encore de faux députés.
- mention : www.pariscotedazur.fr - février 2006 -