L’ancien ministre de Jospin aurait des vues sur Nice. On lui prête l’idée de venir déranger l’ordre établi. Ici, c’est la droite qui gagne. Mais elle a tremblée aux dernières municipales. Les Niçois ne semblent plus apprécier le style Peyrat. Passage en force, manque de dialogue, collaborateurs inquiétés par la justice… La gauche, avec plus de 41 % aux dernières municipales, a fait trébucher une droite qui domine le département depuis des lustres et qui se targue d'être un réservoir de voix pour Nicolas Sarkozy. Elle en profite et s’engouffre dans la brèche, infiltrant ses conseillers généraux. Dernière en date, Dominique Boy-Mottard, a rejoint son mari, Patrick, au sein de l'assemblée départementale.

L’Ump tergiverse et hésite à désavouer le maire sortant. Face à une grosse pointure de la gauche, au vue des derniers résultats, Jacques Peyrat n’a pourtant guère de chance de remporter un nouveau mandat. L’idée de "parachuter" Dominique Strauss-Kahn à Nice ne serait donc pas un mauvais calcul. Elle obligerait la droite à sortir son joker, Christian Estrosi, se privant de munitions pour d’autres combats et lui faisant prendre des risques.

La perspective de voir le président du département se présenter à Nice ne réjouit pas Rudy Salles, Jean-Auguste Icart, Jérôme Rivière, et autres Gilbert Stellardo … qui attendaient impatiemment leur heure, anticipant la chute programmée de Jacques Peyrat.

L'éventuelle candidature de Dominique Strauss-Kahn réjouit-elle pour autant tous les candidats de gauche ? Les tiraillement partisanes, les rivalités locales facilitent rarement l'implantation d'un parachuté, chacun ayant la conviction d'être le candidat idéal.