Côte d’Azur : les palmiers en berne...

Un emblème en voie de disparition.

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Les palmiers ont colonisé peu à peu le sud de la France sans doute parce qu’ils étaient représentatifs d’un climat tempéré chaud, le symbole d’un été sans fin synonyme de vacances...

- le soleil brille, brille, la mer est calme, mais les palmiers font triste mine...

Ils se sont d’abord répandus dans les jardins et les riches propriétés des hôtes russes mais surtout anglais, avant de se démocratiser. On les a vu ainsi côtoyer les cyprès et les oliviers autour des mas provençaux jusqu’aux limites de leur acclimatation, vers 500 mètres d’altitude, voire un peu plus. Parallèlement, ils ont gagné les lieux publics, bordés les allées, celle de la Croisette, la Promenade des Anglais... Le Festival du Film cannois a fait de sa palme la récompense suprême. Tout allait bien dans le meilleur des mondes pour les palmiers et leurs palmes, jusqu’au jour où un charançon rouge décida de s’y abriter, réduisant sérieusement sa durée de vie et son apparente vitalité, lui capable jusqu’à présent de braver tous les vents, Mistral compris.

On en est là, les agronomes et les scientifiques s’appliquent à trouver des solutions car, il faut bien le dire, le paysage azuréen risquerait d’être sérieusement bouleversé sans ces élégants compagnons. Les mairies du littoral, de Menton à Saint-Tropez, en passant par Nice et Le Cannet, ont mis en place des stratégies pour limiter la casse. Le combat est apparemment loin d’être gagné et c’est avec tristesse que l’on voit ici et là des troncs déplumés, des têtes décoiffées et des scies qui s’activent mettant à terre les arbres les plus atteints comme il est d’obligation de le faire dans l’espoir de juguler l’invasion de l’insecte ravageur.

Ce problème ne date pas d’hier, l’alerte a été donnée il y a environ une dizaine d’années. On peut donc être surpris que certaines municipalités aient continué à acheter et à planter des palmiers parfois venant des régions connues pour être infectées par les charançons. Pire encore, quel charançon a pu piquer ceux qui ont installé des palmiers sur les plages, les pieds dans le sable. La plupart du temps des espèces totalement inadaptées à ce genre de situation. À l’arrivée, un échec quasi-total et de l’argent public qui finit à... l’eau. Combien de palmiers ainsi sacrifiés à Cannes, le long du boulevard du Midi entre le quai Laubeuf et Mandelieu - La Napoule ? Beaucoup trop !