David Lisnard
quand la critique vient de l'intérieur, c'est que la démocratie fonctionne.
Dans son blog perso, David Lisnard, adjoint au tourisme de Cannes, se lâche. Lorsqu'il dénonce la "tontonmania" ambiante de ces dernières semaines, on n'est pas surpris. Suppléant UMP de Bernard Brochand à l'Assemblée nationale, le contraire eut été étonnant. Plus atypique et audacieuse, sa critique, dans sa lettre de début d'année, de la proposition de Jacques Chirac de réformer le financement du système de protection sociale.
Si l'idée part d'un bon sentiment, dit-il, remplacer une partie des cotisations patronales dues sur les salaires par une taxation de la valeur ajoutée n'aurait pas que des effets positifs. Cette mesure pénaliserait, d'après lui, les entreprises qui font le plus d’efforts en matière d’innovation, de recherche fondamentale, d’investissements, diminuant ainsi leur compétitivité. Il explique aux profanes que la valeur ajoutée résulte de la différence entre le chiffre d’affaires et les consommations intermédiaires. Cela reste malgré tout un peu technique. David Lisnard poursuit. Il préférerait de beaucoup qu'on se concentre sur la lutte contre les gaspillages, les fraudes, et surtout qu'on mette à plat le dossier sur le financement de notre système de santé. Autre piste, les Fonds de pension, un choix fait par les Etats Unis d'Amérique, avec un succès mitigé.
Il complète sa critique dénonçant, au sommet de l'Etat, une direction à vue. Il se déclare favorable à une politique de "rupture". Toute une profession de foi pour ceux qui suivent l'actualité avec attention !
- mention : www.pariscotedazur.fr - janvier 2006 -