Le poète vous emmerde
Et de plus, il vous l'écrit
Afin que rien ne se perde
Ca soulage les mots dits !

Vous êtes des peaux de vaches
Ou bien de pauvres couillons
Vous prenez vos airs bravaches
En souillant vos pantalons

Aussi difformes qu'infâmes
Aussi bêtes que méchants
Vous avez beaucoup moins d'âme
Que le moindre chien couchant

Le poète vous déteste
Pour l'absence d'idéal
Et l'avidité funeste
Qui nous a fait tant de mal

Oh, certes, vous pouvez rire
Et contempler votre argent
Le poète, il faut le dire
Vous emmerde, braves gens !

Fernand Dartigues {1912 – 2000]

- mention : www;pariscotedazur.fr -