Faut-il sauver le soldat DSK ?

Plus le temps passe, moins ses amis socialistes ont envie de le faire. Qui d'autre aurait envie ?

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Catégorie Pieds dans le plat

Il y a des affaires qui sentent plus mauvais que d’autres. Celle liée au séjour dans l'hôtel Sofitel de New York de DSK est nauséabonde. De tous les côtés qu’on la prenne, les odeurs qu’elle dégage, sont rebutantes. Et tous les gens qui, de près ou de loin, s’y trouvent mêlés, ont bien du mal à en sortir intacts. Dernier en date, François Hollande. Pas facile pourtant de botter en touche comme il s’efforce de le faire. Son témoignage est troublant. Alors que son directeur de campagne Stéphane Le Foll, entendu par la justice, déclarait que le premier secrétaire du PS avait appelé Tristane Banon , pour « l'écouter et la rassurer » suite à l’agression présumée dont elle aurait été victime, François Holllande ne se souvient plus de cette intervention. Pourquoi d’ailleurs s’en souviendrait-il ? Lorsqu’un des plus importants personnages de la gauche française, en situation de devenir le prochain président de la République (et donc son plus sérieux adversaire aux primaires socialiste), est impliqué dans une affaire d’attentat à la pudeur, il n’y a en effet pas de raison de s’en souvenir… Pourquoi aussi devrait-il se rappeler d’un coup de téléphone passé à la principale actrice de ce drame ? C’est le genre de non événement, n'est-ce pas, qui entre par une oreille et sort par l’autre… On comprend mieux pourquoi François Hollande ne veut plus entendre parler de l’affaire Banon-DSK, et qu’il crie à la manipulation politique.