Le Carlton :
pas de fumée sans feu.
Il y aurait trop de CCD et de CDI dans les palaces de la Croisette avec comme conséquence une précarité de l’emploi et un risque de sous-qualification du personnel. C’est en tous les cas ce qu’affirme les délégués syndicaux. Quand aux protestataires du Carlton, ils dénoncent la politique de la chaîne “Intercontinental” pour qui l’enseigne prestigieuse du Carlton ne compterait pas beaucoup dans l’esprit de ses dirigeants étrangers. A l’échelle d’une multinationale où seuls les chiffres ont de l’importance, on ne fait guère de sentiments et l’histoire, aussi prestigieuse soit elle, de l’enseigne ne pèse pas lourd, à moins que quelqu’un réalise que cela peut être un atout de plus. Didier Boidin, son directeur cannois, avait confirmé la réalité de cette politique, sans faire de commentaire, lors d’une conférence donnée à Sophia Antipolis. L’idée de faire apparaître Intercontinental en caractères plus gros que ceux du Carlton peut être considéré comme une confirmation de cette tendance, exemple d'une mondialisation qui n'a pas besoin de dire son nom…
Cette grève tombe très mal, mais ce n'est pas pour rien que les syndicalistes ont choisi la période du festival de Cannes pour exprimer leur mécontentement. Peut-il y avoir une meilleure couverture médiatique que durant une manifestation, mondialement classée juste derrière les J.O. ?