Nice : le 12ème Salon Bionazur au M.I.N.,
un nouveau coup de maître…
Pour sa 12ème édition, le salon, organisé par Nicexpo, a pris une belle ampleur sur les 10 000 m2 que le Marché d’Intérêt National leur a mis à disposition. Par rapport aux années précédents, cette nouvelle implantation présentait de nombreux avantages : 5000 places de parking gratuites, une navette pour ceux qui venaient en bus et des allées spacieuses où le visiteurs ne se bousculaient pas. Certes, l’entrée cette année était payante (4 €, gratuite pour les enfants de moins de 12 ans) mais cela revenait infiniment moins cher qu’une place de parking en centre ville de Nice, sans parler de la facilité d’accès, sans embouteillages.
Ce salon offre une belle panoplie des dernières nouveautés en matière de phytothérapies, de soins corporels, de beauté et de bien-être, d’alimentation, d’habillement, de développement durable… il y en avait pour tous les goûts et toutes les préoccupations ! Sans être un intégriste du tout « Bio », sans courir d’un bout à l’autre du département à la recherche des marchés « Bio », le simple bon sens veut qu’on prenne conscience qu’il est préférable pour notre santé d’utiliser des produits le plus dépourvus possible d’additifs chimique, de pesticides et autres traitements plus ou moins naturels, plutôt moins que plus en général.
Certes, les compléments alimentaires (alicaments) sont aussi soumis à une certaine mode. Il y a eu le ginseng pour la vitalité, le curcuma anti-inflammatoire et bien d’autres « découvertes » au cours de ces dernières années. Leur bienfait est la plupart du temps incontestable, mais il faut aussi faire la part des choses : selon les diktats de certains, si on fait le bilan, on n’a plus rien le droit de manger ! Faisons encore preuve de bon sens et prenons le meilleur sans s’interdire une alimentation variée, le secret de la santé et de la forme physique réside dans la diversité et non pas dans des régimes draconiens.
- M. et Mme Jaubert -
La star, cette année, est sans conteste le Goji. Cette petite baie rouge, de la famille des solanacées (tomates et aubergines) est un des fruits, encore peu connu, qui possède le plus d’oligoéléments, de vitamines et de minéraux. Il développe le système immunitaire, a une activité anti-oxydante, aide à la régulation de la glycémie et du cholestérol, offre une protection hépatique… Élevé dans l’Himalaya, sur les hautes steppes mongoles, il doit impérativement être « bio » car c’est une véritable éponge à pesticides s’il est traité chimiquement. Il se commercialise séché et son goût délicat, légèrement sucré, rappelle un peu les fruits rouges. Avec 10 à 20 grammes quotidien, ses effets agissent. C’est délicieux le matin dans un yaourt ou pour aromatiser un bol de céréales (59 € le kg - Commercialisé entre autres par Goji France Himalaya, 28 Allée René Seyssaud – 13500 – Martigues – Tel : 06 18 24 48 43 - PJ Natura – Chalet La Ruido – 05560 – Vars – tel : 06 69 22 47 01).
En plus du Goji, PJ Natura produit également la Spiruline, qui fait partie des phytoplanctons, c’est-à-dire, pas tout à fait animale ni végétale, mais capable de photosynthèse comme les plantes. Produit 100 % naturel, elle se présente comme une petite algue que Pierre Jaubert et sa femme élèvent dans des lacs saturés de matières organiques et de soude. Elle apporte protéines, oligoéléments, acides gras, vitamines, enzymes… pour des effets on ne peut plus bénéfiques : vitalité, résistance de l’organisme, endurance physique et intellectuelle…, complément alimentaire idéal pour les sportifs de haut niveau. Actuellement elle est commercialisée séchée à basse température (40°) mais elle devrait bientôt être vendue fraîche, avec possibilité de congélation. Avec 2 à 5 g. quotidien, on en retire les bienfaits rapidement (14 € le kg). Pour les amateurs de saveurs iodées, elle est délicieuse quand elle est parsemée sur une salade ou dans un potage chaud. Attention, ne jamais la faire cuire ! Si le goût vous déplait, on peut l’acheter en comprimés (18 € le kg).
Décidément, la famille Jaubert est une inconditionnelle des innovations. Ils distribuent également le Xylitol. On commence à en parler, car il s’agit d’un édulcorant « pas comme les autres ». C’est un polyol au goût très doux, utilisé de plus en plus pour sucrer chocolats, confitures… Autorisé pour les diabétiques, il faut néanmoins ne le consommer qu’avec modération (moins de 70 g par jour).
- L'Ail des Ours -
L’Ail des Ours est déjà connu et apprécié. Toujours sauvage, il pousse comme du chiendent dans les forêts pyrénéennes, alsaciennes et bavaroises. La plante ressemble un peu à la ciboulette, avec un goût d’ail assez prononcé, doté d’une fraîcheur en bouche que l’ail ne donne pas. De plus, on peut en manger autant qu’on veut sans que notre haleine ne soit envahie. En plus de ses qualités de saveurs, c’est également un antiseptique et antibiotique qui stimule l’organisme et la sécrétion des sucs gastriques, régularise le taux de cholestérol et demeure l’un des meilleurs vermifuges naturels. On l’utilise comme l’ail, pour aromatiser pâtes et riz, soupes, légumes et salades. C’est même très bon sur des petits toasts de pain à l’apéritif (8,75 € le pot de 190 ml, il se conserve au réfrigérateur une fois ouvert presque un an (Les Produits de la Vie par correspondance - Tel : 04 50 67 39 03).
Un salon à Nice sans sa précieuse Huile d’Olive en AOC eut été inconcevable. Et ce sont les pionniers de l’appellation, qui ont glanés tous les premiers prix nationaux et internationaux cette année, qui représentait l’appellation : Ginette et Henri Derepas, créateurs de la société Champsoleil. Installée à La Trinité depuis 2 générations, la famille d’oléiculteurs travaille aujourd’hui en agriculture biologique. Soucieux de la sélection des espèces, de l’osmose entre le sol et la production, du respect de la biodiversité, les Derepas ont manifestement fait le bon choix au vu des résultats obtenus (décorés en plus depuis le 14 mai dernier de l’Ordre de Mérite Agricole). Propriétaires, récoltants et transformateurs, ils proposent une gamme d’huiles d’olives inégalées (le bidon de 2 litres à 28 €, la bouteille d’un l litre à 18 €), mais aussi des verrines à base d’huile d’olive : pâtes d’olive aux épices provençales, aux feuilles de basilic, aux zestes de citron, au fenouil/aneth ainsi qu’une tapenade sans anchois et bien sûr, des olives (verrines de 130 grammes à 5 € - Champsoleil- 2 Chemin de Sembola – 06340 – La Trinité – Tel : 04 93 54 02 98 -
Très investis dans la défense de l’agriculture paysanne, les Derepas participent activement à l’organisation de la Journée de Soutien à l’Agriculture Paysanne qui aura lieu le dimanche 6 juin à 10 heures, place Garibaldi à Nice. Soutenue par l’association des chefs Les Toques Brûlées, Slow Food et la Jeune Chambre Économique, cette manifestation où tout le monde arrivera avec des paniers vides pour exprimer leur souhait de trouver des aliments frais, de qualité et à proximité, sera suivie d’un pique-nique géant où les participants mettront en commun leurs préparations. L’après-midi sera consacré à des échanges entre acheteurs et producteurs, des projections de films et des débats (Contact : ADEAR – 04 93 81 06 23).
Les Thés se sont mis de la partie. La société terre & Volupt’thé propose plus de 120 références de thés : noirs natures et bios natures, noirs natures et bios aromatisés, bios aux épices, fumés, diététiques, semi-fermentés, verts natures et bios, verts natures et bios aromatisés et blancs. Tisanes de plantes, eaux de fruits, différents Matés, Rooïbos et infusions ayurvédiques viennent compléter la gamme (de 4 à 6 € - Terre & Volup’thé – 52 Monte de la Grande Croisette – 83120 – Sainte-Maxime – Tel : 04 94 73 79. Il est impossible que les amateurs de thé n’y trouvent pas leur bonheur !
Sur le stand d’Agribio Alpes Maritimes, on a appris que la région PACA est la plus dynamique en France en matière d’agriculture biologique, 102 exploitations certifiées et 19 en conversion. Cela représente 12,5% des exploitations agricoles de PACA, avec notamment une augmentation de 23 % entre 2008 et 2009 et qui semble exponentielle. Seul petit bémol : en PACA, les Alpes Maritimes sont à la traîne, non par le manque d’engagement des agriculteurs, mais en raison du coût du foncier (Agribio – MIN Fleurs – Box 58 – 06296 – Nice – Tel : 04 89 05 75 47).
- Jean Montagard -
Pour la 1ère fois cette année, Bionazur s’était doté d’un restaurant bio-végétarien confié au maître du genre, Jean Montagard, qui avait enchanté les cannois avec son restaurant éponyme il y a quelques années. Professeur de cuisine honoraire du Lycée Hôtelier de Nice, spécialiste du « bio », il est aujourd’hui conseil culinaire… et n’a jamais autant travaillé que depuis cette pseudo retraite on ne peut plus active. Constamment sollicité, à juste titre, il a tourné durant 3 jours avec 300 couverts par service. Aidé par le traiteur La Toque du Midi, il a régalé ses convives avec une formule à 20 €, entrée, plat et dessert. Quatre entrées au choix (10 €) avec entre autre la symphonie de tomates au basilic ou le tatare de légumes à l’indienne et pappadoms ; 3 plats chauds à 15 € dont le gâteau de légumes du printemps au cumin, coriandre et couscous aux raisins ou le curry de légumes, riz aux 3 gingembres et chutney aux fruits. Les desserts au nombre de 4 aussi, à 10 €, surfaient entre tourte de blettes aux pignons et amandes, fraisier à la pistache ou variation du tout chocolat. On réserve tout de suite pour l’année prochaine !
Ceci n’est qu’une petite partie de ce qu’il y avait à voir sur le salon. Les conférences ont également intéressées un nombreux public, avec des thèmes d’actualités sur les différentes facettes du bio et du bien-être, des forums et débats menés par des sommités scientifiques, sans oublier un espace dédié aux enfants avec ferme pédagogique, jeux et garderie. Assurément une belle édition !