Politique : la dissidence a encore de beaux jours devant elle

au PS et à l’UMP…

Crédits:
textes par

Martine Aubry et ses proches se sont sentis obligés de sanctionner les 59 colistiers socialistes restés fidèles à l’infréquentable Georges Frêche, prédisent de la Région Languedoc-Rousillon. Il y a quand même parmi eux les cinq secrétaires fédéraux de la région, deux présidents de conseil général et une sénatrice… Tous écopent d’une suspension de deux ans. Une condamnation dont la durée n’ira fort probablement pas à son terme. D’ailleurs, Martine l’a bien laissé entendre, après les élections régionales de mars, le PS déléguera une mission de conciliation pour arranger le coup et récupérer les schismatiques. Comment faire autrement et risquer de perdre nombre de militants et d’électeurs ? Comment faire, quand ce monsieur reçoit la bénédiction du sénateur-maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb ou de l'ancien ministre communiste, Jean-Claude Gayssot ? Car, il ne fait aucun doute que les résultats redonneront la main à l’incorrigible Frêche. Par son clientélisme, sa faconde et sa bonhomie, il peut faire penser à feu Maurice Arreckx qui pendant plusieurs décennies tint sa ville, Toulon, et son département, le Var, à sa botte.

La sagesse ou le pragmatisme a donc prévalu ici. Quid de la candidate officielle du PS, Hélène Mandroux ? Sacrifiée sur la scène du faux-semblant, le maire de Montpellier ne semble plus guère avoir d’avenir… politique, un avenir qu’elle avait pourtant construit sous la férule de Frêche lui-même.

Les cas de dissidences… politiques ne sont pas uniques et ne sont pas non plus l’apanage de la gauche. À Cannes et à Mandelieu-La Napoule, par exemple, les dernières élections législatives, cantonales et surtout municipales, ont donné lieu à des chassés-croisés qui ont créé la confusion parmi les électeurs aussi bien que chez les sympathisants, les adhérents, créant des remous au sein des états-majors de l’UMP. Là aussi, par réalisme, le pire a été évité comme par exemple l’exclusion de tous ceux qui ont soutenu ouvertement le candidat dissident. Il est vrai que, si cela avait était le cas, il ne serait resté que bien peu de membres dans le pays cannois…

Lors des dernières municipales, les colistiers de Philippe Tabarot étaient, pour la plupart, membres de l’UMP. Or ce dernier se présentant contre le candidat officiel, Bernard Brochand, s’était mis en réserve de son parti pour éviter une sanction. Quant à David Lisnard, il disputait la place à la conseillère générale sortante UMP, Jacqueline Héricord, tandis que Christophe Santelli-Estrany, se présentait aux cantonales contre le sortant, Philippe Tabarot. Au final, on a donc eu dans ces différents scrutins, des candidats d’un même parti se disputer les faveurs des électeurs.