Nice : la belle plage du « Beau Rivage »
soigne sa restauration et son accueil…
Nice a raté ses Jeux Olympiques d’hiver… de peu. Nice, toujours à la recherche d’une grande manifestation de prestige qui vienne concurrencer sa voisine sur le marché du tourisme, Cannes. Cannes capitale du luxe qui séduit les princes arabes et les nouveaux tycoons russes (lire ici notre article), à l’étroit dans ses frontières communales et dont la notoriété internationale doit beaucoup à son Festival du film et aux congrès organisés par le groupe Reed-Midem. Les responsables du tourisme niçois ne sont pas pour autant découragés et planchent… en secret sur une nouvelle martingale.
Sur la Promenade des Anglais les fameuses chaises bleues… Klein, sur la plage les galets. Des galets qui, au fil des saisons et des coups de mer, auraient pris la fâcheuse habitude de glisser peu à peu vers les abysses. Un vrai problème qui n’est pas sans rappeler celui des plages de sable cannoises qu’il faut engraisser chaque année. Sans doute, faudra-t-il à Nice se résoudre à faire de même avec les galets.
De galets qui sont l’image de marque de l’hôtel « Beau Rivage**** », une idée géniale déclinée par le fameux architecte décorateur Jean-Michel Wilmotte. Dans les 118 chambres de l’établissement, le hall, les espaces restauration, de nombreux objets y font référence, jusqu’à la moquette des couloirs…
L’hôtel est le seul de sa catégorie qui se situe dans le vieux Nice, tout près de l’Opéra, du Cours Saleya, du Palais des rois Sardes, de la Cathédrale Sainte Réparate…, de la Place Masséna, et à une rue à peine de la Promenade des Anglais. Un lieu chargé d’histoire (le bâtiment date des années 1860) modernisé en 2004, confortable, qui a de quoi séduire les amateurs d’authenticité qui veulent prendre au plus près le pouls d’une ville méditerranéenne… animée et captivante, le jour comme la nuit.
L’hôtel a sa plage qui se doit d’être à la hauteur du quatre étoiles. Elle est sans conteste l’une des plus belles de la Promenade et sans doute de la Côte d’Azur. Sur ses 8 kilomètres de galets, les plages sont rares, ce qui tranche avec La Croisette qui déroule ses restaurants de plage en dur avec une certaine impudeur, toujours à la limite d’enfreindre la Loi Littoral… À Nice, on ne badine pas avec les règles et la plage de l’hôtel Beau Rivage ne fait pas exception. Hors les quelques mètres bétonnés autorisés, dans la continuité des escaliers, le plancher en teck et toutes les installations sont entièrement démontables. Son directeur, Antoine Attia, ne désespère pas pour autant de trouver une solution satisfaisante pour tous de façon à pouvoir ouvrir son restaurant toute l’année dans les meilleures conditions. Car quand on vient en vacances à Nice en hiver, qu’y-t-il de plus alléchant qu’un déjeuner… à la plage, face à la Méditerranée dont la couleur ici est si particulière, surtout après un jour de Mistral.
Dans cet espace aux déclinaisons multiples, zone relax avec massages, coin enfants avec jeux… le restaurant soigne sa mise. Antoine Attia a donné sa chance au jeune chef Stephen Innocenti. Discret au possible, caché derrière son piano, il fait pourtant merveille et offre une carte où la raison se marie avec le sujet principal, le bien mangé.
En plein cœur de l’été, on se satisfera, entre deux baignades et un massage ou un tour en parachute ascensionnel, d’une salade d’écrevisses aux pousses de soja et carottes, suprême de pamplemousse, vinaigrette aux agrumes (13 €). Pour un repas plus stimulant on pourra prendre en entrée une Vérine d’avocat et mangue aux baies roses et papillons de gambas marinés à l’huile de citron (13 €). Les Gnocchis de pommes de terre aux artichauts et Pecorino au poivre (16 €), sont une merveille. Pour le poisson, le Mille feuilles de cabillaud aux légumes grillés, crumble de Parmesan et pesto de shizo (20 €), laissera un bon souvenir. Les carnivores se plairont sans aucun doute d’une très sophistiquée Souris d’agneau laquée au miel et gingembre, patates douces rôties à l’huile de noisettes, tomates grappes (22 €)… Et pourquoi ne pas finir avec quelque chose de sucré comme ce Wok de bananes flambées au saké et panna cotta au chocolat corsé (7€) ? Repas éventuellement arrosé avec un… vrai rosé bien frais, par exemple un vin des coteaux De Bellet sis à quelques collines de là…
- on appréciera le menu enfant à 11 € et la possibilité, en semaine et hors jours fériés, d’opter pour le menu du jour à 19 € (le plat du jour, une eau minérale et un café). Qui dit mieux ?
- Hôtel & Plage Beau Rivage - 24, rue Saint François de Paule - 06 300 Nice - 04 92 47 82 82 -