Santé : la prévention du cancer

Crédits:
textes par
Catégorie C'est notre santé

à portée de notre table… et de nos mollets.

L’Institut national du cancer, l’Inca, vient de publier ses recommandations alimentaires pour la prévention des cancers. Ils sont visibles sur Internet. Rien de bien nouveau en somme, ces conclusions ne pourront que faire sourire les végétariens et les accros du bio qui, depuis 50 ans, ne sont arrivés à convaincre qu’un tout petit cercle d’initiés, en marge de la société de consommation.

L’Inca conseille ainsi de consommer chaque jour au moins 5 fruits et légumes variés (crus, cuits, frais, en conserve ou surgelés) pour atteindre au minimum 400 grammes par jour. La consommation d’alcool est déconseillée, quel que soit le type de boisson alcoolisée (vin, bière, spiritueux). De quoi déclencher les foudres de tous ceux – ils sont des dizaines de milliers rien qu’en France - à vivre de près ou de loin de cette industrie. Quant aux consommateurs – ils sont plusieurs dizaines de millions, rien qu’en France – c’est la déprime ! Ceux qui avaient écouté sagement les bons conseils des médecins leur assurant qu’un verre de vin rouge par repas était bon pour leur santé ou qu’une baby dose de whisky leur assurerait la souplesse de leurs artères…

Les bouchers et les éleveurs feront aussi grise mine en apprenant que le dit Institut recommande de limiter à moins de 500 grammes par semaine la consommation de viandes rouges. Il conviendra, ajoute l’autorité qui se dit compétente - ne le sont-elle pas toutes – de compléter les apports en protéines par la consommation de viandes blanches, de poisson, d’œufs et de légumineuses si l’on choisit de se plier à ce conseil.

Les marchands de charcutailles vont eux aussi se mordre les doigts jusqu’au sang rien qu’à imaginer les conséquences que pourraient avoir, prises à la lettre, l’injonction de l’Inca de modérer très fortement la consommation des jambons, saucissons,salamis, pâtés et autres boudins… trop gras et trop salés. Le sel est d’ailleurs sur la… sellette, omniprésent dans nos assiettes, les fromages, le beurre, l’eau de cuisson… Il ne restera plus qu’aux salines et surtout aux sauniers qui en vivent, de rêver à des hivers froids et neigeux, de façon à écouler leur stock. Le précieux minéral sera ainsi déversé généreusement par les services de voirie et ceux de l’Equipement sur nos routes et dans nos rues et se concentrera plus tard dans les nappes phréatiques qui n’en demandaient pas tant…

Enfin, l’Inca recommande de ne pas consommer de compléments alimentaires à base de bêta-carotène. Quid des marchand de rêves et de leur recettes… miraculeuses qui vantaient à qui voulait l’entendre (en dépensant des sommes rondelettes en publicité…), tout le bien qu’on pouvait attendre de ce produit ?

Bien manger ne suffit pas pour prévenir, autant que faire ce peut, le cancer. Il faut avoir un minimum d’activité physique. Ne sommes-nous pas des animaux qui avons besoin de bouger, de se dépenser, de s’exercer, de faire tourner la machine, de solliciter le système circulatoire ? Quoi de plus naturel en somme, quoi de plus logique, de moins étonnant ! Haro sur les activités sédentaires. Il serait bon pour notre santé physique et morale de passer moins de temps devant nos ordinateurs, nos téléviseurs, derrière nos bureaux ou assis dans nos voitures à attendre que la file devant nous s’ébranle enfin… De passer moins de temps à échanger des banalités au moyen de nos téléphones portables… dont on n’a pas encore la preuve que leurs ondes soient inoffensives. Il serait bon de pratiquer au moins 5 jours par semaine d'au moins 30 minutes d’activité physique d’intensité modérée comparable à la marche rapide ou de pratiquer 3 jours par semaine 20 minutes d’activité physique d’intensité élevée comparable à la course.

Dixit l’Inca, sans doute un rescapé de la tentative d’extermination par les Conquistadors qui eut lieu dans les Andes, en 1572…