Littérature : quand la « Providence » s’en mêle…

Crédits:
textes par
Catégorie Les Arts au soleil

En ces temps de crise, le livre de Valérie Tong Cuong donne du baume au cœur.


- Valérie Tong Cuong, Michel Picouly accompagnés par son éditrice et la directrice de la rédaction de "Version Fémina -

Si le nez de Cléopâtre eut été plus long, la face du monde en aurait été changée. À un impact moindre, certaines rencontres hasardeuses n’ont-elles pas changé notre vie ? Sans « La main au collet », Grace Kelly aurait-elle connu le grand amour à Monaco ? Clinton aurait-il failli sans l’arrivée d’une stagiaire, Monica L., dans le bureau ovale ?

C’est à partir de ce constat que Valérie Tong Cuong élabore son nouveau roman « Providence ». À la manière des romans chorals d’Anna Gavalda, l’écrivaine met en situation des « messieurs et mesdames tout le monde » de différents milieux sociaux et de différentes générations. Ils se croisent sans jamais se rencontrer.

Marylou, Albert Fœhn, Tom et Prudence n’étaient que des destins isolés avant que les incidents de la vie ne les mettent en relation. À quoi se réduit le destin ? À un chien, un macaron à la violette, un suicide raté, l’explosion d’un immeuble? Valérie Tong Cuong en sait quelque chose car la chanteuse du groupe pop underground « Quark » a longtemps broyé du noir, comme en témoigne ses romans précédents, avant de rencontrer, grâce à la… providence, celui à qui est dédié son dernier opus, résolument optimiste. C’est d’ailleurs avec ce roman que l’auteur remporte le Prix « Version Femina/Virgin Mégastore » son premier prix décerné par le public et le jury à la fois, jury très majoritairement féminin, présent à Marseille pour la remise du prix, le 15 janvier dernier.

Le seul homme et, de surcroît, président du jury, Daniel Picouly, n’a eu aucun mal à passer du Café littéraire, son émission sur France 2, au café Virgin de la rue Saint-Ferréol. Il s’est prêté sans façon au jeu des questions et des… réponses, avant de remettre le prix et la montre de la… providence à Valérie Tong Cuong, loquace et souriante face à ses futurs lecteurs.

L’ambiance, conviviale à souhait, cassait l’image illusoire de l’écrivain inaccessible. Pour rencontrer cette auteure… providentielle, encore peu connue, le mieux est de se procurer son dernier ouvrage (édition Stock) et de laisser faire le hasard. Il fait parfois bien les choses !