Électricité : les rigueurs de l’hiver menacent notre confort,
les aléas de la politique aussi…
Les compteurs sont au rouge pour EDF. Le froid fait exploser la consommation et menace de provoquer des coupures. Pourquoi continue-t-on alors à éclairer nos routes et nos campagnes, pourquoi ne coupe-t-on pas dans nos rues (au moins entre 17 et 20 heures, pics de la consommation) les illuminations de Noël en attendant des jours meilleurs ? Une mesure sans doute trop simple nous dira-t-on … Comme par exemple pour les administrations – qui n’ont pas à dégager des bénéfices à la fin de chaque mois – de commencer la journée plus tard ou de la finir plus tôt, de baisser le chauffage de quelques degrés, d’éteindre en partant… Pourtant, ce serait sans doute mieux pour les milliers de familles qui risquent d’être privées d’électricité et de chauffage. Quel serait leur avis si on leur demandait ?
Retour gagnant pour EDF, l’entreprise d’électricité vendra toute sa production et engrangera des bénéfices. On se rappelle qu’il y a quelques années, EDF se plaignait d’un hiver trop doux qui avait fait chuter la consommation d’énergie et ses ventes…
Aujourd’hui, c’est la politique qui prend en otage les populations. L’énergie est là et même s’il faut vite apprendre à consommer moins et mieux, il n’y a pas de danger immédiat. Pourtant, un état producteur qui coupe le robinet du gaz ou du pétrole et la machine s’enraye, toussote et nous met en danger. Cela nous montre bien la fragilité de nos sociétés et les erreurs en cascade de nos gouvernements et de nos énarques, du poids des lobbys aussi.
Fragiles que nous sommes, à la merci des caprices d’un tsar venu du froid, d’un émir venu du désert, d’un marxiste d’Amérique latine, ou d’un lobby pétrolier attaché à une famille de présidents états-unien… à la retraite. Mauvais choix de filières énergétiques, un jour tout électrique, un jour au gaz, une vraie pétaudière… quoi. Pendant que de leurs côtés les groupes de pression du pétrole et du nucléaire ralentissent au maximum les efforts entrepris pour trouver des solutions complémentaires et des alternatives au « tout ressources non renouvelables ».
Voilà où nous en sommes dans un monde perpétuellement en guerre, boulimique, énergivore, incapable de s’auto réguler et de voir plus loin que le bout de son nez. L’entrée dans le 21ème siècle n’y a rien changé. Les bonnes résolutions de début d’année non plus, ni les homélies du pape, ni les exhortations des biens pensants, de tous ceux qui rêvent d’un monde meilleur où tous les hommes et les femmes de bonne volonté se tiendraient par la main et formeraient une ronde. Allez dire ça aux Palestiniens et aux Israéliens !
Le 1er janvier de l’an 2000, les ordinateurs s’étaient sont mis tout seuls à la bonne heure. Demain, ils seront peut-être tout seuls, perdus sur une île de Pâques à l’échelle de la planète Terre. Ils seront la mémoire d’une espèce animale disparue, lemmings devenus fous à force de cupidité et d’orgueil. Ah, j’allais oublier : Bonne année, bonne santé !