Et que m’importe les paroles
De tous ces grands hommes d’Etat
Qui nous parlent comme à des tas
De concitoyens… c’est leur rôle
Mais au diable les paraboles
Qui tombent de leurs bouches folles
Comme disait Kipling-Maurois !

Né comme d’autres par hasard
Je fais de mon temps sur cette terre
Parmi les vivants solitaires
Que m’importent tous ces César !
Pour vivre je prends de la peine
Je fais si je peux mon bonheur
Quand je parle on m’entend à peine
Parmi cette énorme clameur
Qui monte de l’espèce humaine.

Que m’importe cet opéra
Cette grandiose mise en scène ?
Je regarde plutôt la Seine
Elle coule et le temps s’en va%% Nul ne sait où cela mène.

Comme nous tous, j’ai mon destin
À chaque instant, la mort me frôle…
J’ai froid sur les quais ce matin
Et que m’importe leurs paroles !