France : les comptes des « Présidentielles » sont bons,
à la campagne et à la ville…
« La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a rendu public le 24 juin dernier son rapport d’activité 2007 incluant en particulier le contrôle des comptes de campagne liés à l’élection présidentielle.
Les montants totaux des recettes et des dépenses retenues pour les 12 candidats s’élèvent respectivement à 76 161 227 euros et à 75 655 510 euros, les 4 candidats ayant obtenu plus de 5 % des suffrages au premier tour cumulant à eux seuls 80 % des montants globaux correspondants.
Si l’origine des ressources des candidats est assez diversifiée, l’apport personnel du candidat en constitue l’élément principal puisqu’il représente en moyenne 67 % des recettes. Les dons recueillis auprès de personnes physiques correspondent à 12 % des recettes et les contributions financières des partis politiques à 16 %.
Les dépenses de la campagne se scindent en 2 catégories avec les frais inhérents à la propagande électorale (réunions publiques, tracts, sites Internet…) et les frais dévolus au fonctionnement (frais de personnel, locaux de campagne…), ces dépenses représentant respectivement 73 % et 27 % des dépenses globales.
Au total, le montant du remboursement forfaitaire versé par l’État aux candidats se chiffre à 44 014 596 euros avec notamment 8 083 000 euros pour François Bayrou, 8 083 000 euros pour J.M. Le Pen, 10 797 000 euros pour Ségolène Royal et 10 783 200 euros pour Nicolas Sarkozy ».
Est-ce beaucoup, est-ce peu ? Quarante quatre millions d’euros payés avec les sous des contribuables, ce n’est pas rien et on rêverait que nos politiques qui se déchirent sous nos yeux quand ils ne s’étripent pas (au sens figuré, nous ne sommes pas au Zimbabwe) puissent faire campagne à moindre coût… C’est en tout cas le prix à payer dans une démocratie qui se veut transparente.
Le financement occulte des campagnes et des partis politiques a-t-il pour autant disparu. ? Les initiés vous diront qu’il a sensiblement diminué et que les… candidats qui utilisent cette option, le font avec beaucoup plus de prudence et de discrétion. Personne ne veut se faire prendre dans la nasse et retrouver la situation d’avant le 15 janvier 1990. Avant la loi promulguée cette année-là (amendée en 95), c’était la foire d’empoigne : beaucoup d’argent circulait de mains en mains, enveloppes et souvent valises, des emplois fictifs permettaient de payer les services de personnels chargés des basses ou moyennes besognes… Du PCF au RPR, du FN au PS, tous se sont fait épingler.
Depuis, parait-il, les choses vont mieux.