Le « Geek » est-il si chic ?

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Catégorie Les Arts au soleil

Le phénomène vient du Japon et dévie... parfois.

C’est un fait de société : nous passons notre vie sur Internet ! Que ce soit pour le travail ou par pure passion, notre principale tête à tête est maintenant avec l’ordinateur et les sites qui ont fait son succès !

Seulement, loin d’être un désespoir, la vie sur le net est devenue un must et même un business dans la vie occidentale : tout le monde s’inscrit sur « facebook »… parce que c’est la mode. De nombreux groupes comme les Klaxons doivent leur émergence à « myspace », forte de ce succès, la production se fait aussi sur Internet !

Les Geek, c’est le mot anglais qui les désigne, ne sont pas des perdants mais des gagnants. Bill Gates en est la preuve ! Ils font attention à leur look et leurs accessoires. Apple ne cherche-t-il pas le meilleur design pour ses appareils dernier cri ? Le phénomène est tel que les sociologues ont répertorié certains de ces spécimens en une nouvelle tribu : les Alternumériques. Un documentaire sur Canal + présente ces fans de l’information indépendante qui la diffusent, sur la « toile » uniquement.

Il ne faut pas oublier l’origine japonaise de cette vogue : l’Otaku. N’aimant guère la mesure, l’Otaku vit pleinement sa passion pour son ordinateur et, pour les cas les plus extrêmes, en oublie même de dormir, s’alimentant grâce au plateau-repas déposé par ses parents devant sa porte…

La dernière illustration dans les mangas de ce mode de vie déroutant est le célèbre et controversé « Death Note ». Cette histoire fantasmagorique, relate la vie de Light Yagami, jeune homme introverti, qui, grâce à un carnet diabolique, décide de la mort de criminels incarcérés en y inscrivant leur simple nom ; recherché par le FBI, ce nouveau Robin des Bois basculera vite dans le maléfice et deviendra le premier serial killer du Japon.

L’épisode resterait distrayant si la fiction ne rejoignait pas la réalité. Le 8 juin dernier, à Akihabara, le quartier électronique de Tokyo, Tomohiro Kato, Otaku de 25 ans, tua 7 personnes après avoir, comme dans le manga, annoncé son geste.

Notre fascination pour Takeshi Obata, le dessinateur de Death Note, se trouve stimulée un peu plus. Elle nous mènera, c’est bien probable, à la Japan Expo de Paris qui se déroule actuellement… à la rencontre de cet auteur hors norme… avec un regard mesuré et critique bien sûr !

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