Après 4 ans de travaux, le musée est comme neuf : plus grand et plus fourni. Pour fêter cette renaissance, les trois premiers jours promettent réjouissance et culture : ateliers, pique-nique et cinéma en plein air ainsi qu’une exposition temporaire singulière.

Alors que la fondation Beyeler de Bâle a choisi jusqu’en septembre un « Léger américain » et résolument cubiste, on retrouve à Biot le « Léger social » au cœur à gauche avec des œuvres plus tardives.

Dans les années 50, le Front populaire est passé par là, les congés payés battent leur plein. Les vacanciers, après un itinéraire en auto, paressent en famille au bord d’un sentier. Ces instants ont été délicieusement immortalisés dans « la partie de campagne » par le peintre mais il ne fut pas le seul à capturer ces instants familiaux, ses amis Brassaï, André Kertész, Willy Ronis, Henri Cartier-Bresson et Robert Doisneau se sont prêtés aussi à cet hommage à Manet.

L’exposition mêle objets d’époque aux œuvres, donnant au musée une ambiance réaliste. Voila de quoi surpasser le quota annuel de visiteurs de jadis (30 à 40 000) ! La foule présente la veille de l’ouverture est d’ailleurs un heureux présage ; parmi ces curieux, on a même remarqué le député maire d’Antibes, Jean Leonetti, le sénateur Pierre Laffitte… (photo ci-dessous)

Comme Léger et cinéma ont toujours été étroitement liés - n’est ce pas ses œuvres qui ont inspiré les « Temps modernes » et Charlie Chaplin - le 7° art a aussi sa place dans le renouveau de ce lieu. Pour s’imprégner de cette atmosphère dominicale, le Musée national Fernand Léger propose le 23 juin, des projections « sur herbe » de films champêtres français et allemands dont « le déjeuner sur l’herbe » de Jean Renoir.

Solène Lanza – texte et photos -

- mention : www.pariscotedazur.fr – juin 2008 -
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