Méduses : l’été arrive et la menace se précise.
Les plagistes azuréens qui connaissent un début de saison maussade, dû aux intempéries, appréhendent leur arrivée.
- grappes de méduses, mai 2008, plage de La Garoupe, Antibes -
Les méduses ne sont plus ce qu’elles étaient. Elles nous avaient habitués à plus de discrétion, n’apparaissant en bordure de nos plages que quelques jours en été… et encore, pas tous les étés.
Depuis que le réchauffement climatique se confirme, elles sont de plus en plus nombreuses et urticantes à visiter nos rivages. Elles ont changé leurs habitudes et voyagent même en hiver, alors que l’eau est fraîche. Elles font mentir ceux qui ne leur accordaient du crédit que quand les températures étaient élevées et que, venant de l’est, le courant Ligure les ramenait vers nous.
Toutes ces règles sont désormais caduques. Ces demoiselles prennent maintenant leurs aises, investissant les littoraux méditerranéens. Elles s’entassent dans le couloir de la mer Adriatique et se reproduisent à toute vitesse. Tant et si bien, que ce ne sont pas seulement quelques individus qui viennent troubler la tranquillité et la sécurité des baigneurs mais des groupes de combat qui, par grappes entières, s’agglutinent, au grand désespoir des nageurs comme des simples baigneurs.
Jusqu’à en devenir une obsession : avant de mettre les pieds dans l’eau, on se renseigne. Y en a-t-il ou pas ? « Puis-je ou non laisser les enfants jouer au bord de l’eau ou nager jusqu’au radeau ? », se demandent avec inquiétude les parents.
Quelles solutions pour ce qui risque de devenir un fléau ? Sur les raisons de leur présence et leur multiplication, les scientifiques s’interrogent. Réchauffement climatique bien sûr, ces petites reines qui se laissent porter par les courants, trouvent apparemment dans la mer plus de nourriture et des conditions optimales de développement.
En attendant de trouver une hypothétique solution, les professionnels du tourisme cherchent à limiter les dégâts. À Cannes et à Monaco par exemple les municipalités ont installé quelques dizaines de mètres de filets anti-méduses. Ça marche mais c’est cher et il est impossible d’équiper ainsi toutes les plages. Reste la solution qui consiste à s’enduire d’une crème anti-solaire qui a la propriété de repousser les attaques des méduses. Les éléments qu’elle contient empêchent les méduses de reconnaître celui qui la met comme un ennemi ou une éventuelle proie. Elles en oublient alors de décharger leur venin…
- la fameuse piquante de nos rivages, la Pelagia…
Certaines communes, en France, en Italie et en Espagne, envisagent d’installer sur le bord des plages des distributeurs qui permettront aux touristes de profiter, un peu plus détendus, de leur séjour… balnéaire.
- la crème anti-méduses est commercialisé en pharmacie sous le nom de Médusyl et se trouve aussi dans les magasins Décathlon sous le nom de Médusol.
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- mention : www.pariscotedazur.fr – juin 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désabonner -