4 - Croisière de printemps en Méditerranée,
Journal de bord : de Calvi à Portoferraio.
Après avoir longé les côtes corses, le Napoléon Bonaparte
est passé entre le Cap Corse et l’îlot de la Giraglia, pour arriver vers 20 heures à l’Ile d’Elbe. L’entrée dans le port de Portoferraio, au soleil couchant, a quelque chose de magique. Parfaitement abrité, la ville a été bâtie en 1548 par Cosimo I de Medici, pour y héberger sa flotte à l’abri des Sarrasins.
Le lendemain matin, après une nuit de tout repos, nous découvrons la ville inondée de soleil, la citadelle resplendissante et je pars à la recherche d’informations. L’Ile d’Elbe est petite, mais trop grande pour la visiter en une journée. Je prends l’option de louer un scooter (25 € la journée) et de partir à la découverte des environs de Portoferraio.
C’est ainsi que, de golfes en promontoires, j’ai sillonné les côtes entre la rade de Portoferraio et le golfe de la Biodola, où se trouvent une des rares plages de sable, les montagnes tombant à-pic dans la mer. A l’intérieur des terres, où alternent vignobles, arbres et fleurs, on croit à la légende qui dit qu’un bijou égaré par Vénus serait à l’origine de l’île, ou mieux encore, qu’il existe bien un paradis retrouvé : une île sereine et silencieuse.
A Portoferraio, bizarrement, l’un des meilleurs restaurant de la ville se trouve sur le port, juste devant notre bateau, où les autochtones se rendent fréquemment : « Stella Marina », qui propose une carte de spécialités marines variée avec des premiers plats « de terre », végétariens ou de poissons entre 6,50 et 10 €, ainsi que des plats uniques (risottos à 7,50 €, gnocchi aux scampis à 6,80 €). Le cadre est quelconque mais le rapport qualité-prix excellent (Tel : 0565 915.983).
Je préfère partir dans la citadelle, où je trouve deux petits restaurants absolument charmants : une trattoria, La Barca, le plus typique de la cité, avec des tautènes (encornets) farcis à 13 €, aux spaghetti à la vongole à 11 €, et la spécialité locale, la Cacciucco, qui est une version toscane de notre bouillabaisse, avec 5 poissons, un calamar et 2 crustacés, à 30 €. Le vin de l’île est proposé à 13 € la bouteille (Via F.D. Guerrazzi, 60,62 – Tel : 0565 918.036.).
Juste derrière, aux pieds des marches qui montent au fort Stella et à la maison de Napoléon Bonaparte, Da Lido joue la carte de la gastronomie, dans un décor raffiné, en offrant un grand choix de fritures de poissons, scampis et calamars, ainsi que des premiers plats entre 9 et 10 € et des viandes de 9 à 17 € (Salita Falcone, 2 – Tel : 0565 914.650).
Avant de regagner le bateau, un dernier petit tour sur les plages de galets, accessibles à pied depuis le port, une promenade autour de la Darse Medici dominée par la citadelle, me font regretter de ne pouvoir rester un jour ou deux de plus.
Nous quittons l’île au coucher du soleil pour regagner Marseille. Ce soir, c’est la « Soirée du Capitaine », avec dîner de gala, fort réussi, suivi de la très bonne prestation de Thierry Garcia, et de la traditionnelle soirée dansante.
Un brin de nostalgie, un soupçon de mélancolie …, une croisière, c’est une halte dans le temps, une « vacance » totale. L’arrivée à Marseille, le lendemain matin, au soleil levant, permet de continuer à rêver jusqu’au débarquement en début de matinée.
- SNCM – Compagnie Croisières et Découvertes – Tel : 04.97.07.20.72 – Prix par personne d’une cabine intérieure : 299 €, extérieur : 399 €, en demi-pension, tout compris, saufs les excursions et les repas de midi.
Brigitte Brunot - texte et photos –
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- mention : www.parscotedazur.fr – mai 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désabonner -