2 - Le Sénégal : de M’Bour à Popenguine
le dépaysement continue…
Les baignades restent vivifiantes, l’Atlantique étant toujours assez frais. Sur l’immense plage, les jeunes Sénégalais font systématiquement du sport : le culte de leur corps musclé étant devenu un sport national, au même titre que la lutte, le football et le mariage avec des européennes ayant le plus souvent deux fois leur âge.
Pour les achats au marché de M’Bour, il convient de demander à Fatou les prix pratiqués et ne se rendre dans le marché qu’accompagné de Sénégalais. On n’est pas agressé, mais les autochtones ont l’œil pour repérer les « antiquaires », joli mot pour définir les voleurs. Il faut dire qu’un autre sport national est une forme tout à fait originale de mendicité : c’est « Tu me donnes », tout, argent, montre, téléphone, appareil photo. Ceci dit, il suffit de dire non, ça ne va pas plus loin, mais à la longue, ça agace. Nous avons évité prudemment Saly où tout l’artisanat se négocie à des prix multipliés par 5 ou 10.
A deux pas de la villa, un bon petit « restaurant », Chez Alain et Ely, juste en face de l’hôpital, propose entre autres, des crevettes à l’ail, accompagnées de riz, légumes ou frites pour moins de 4 €. Avec une bouteille d’eau, et un verre de vin et un dessert, l’addition ne se monte qu’à 7,5 € par personne.
- Alain et Ely – Grand M’Bour – Zone résidentielle – 00 221 77 550 17 42 –
Un rendez-vous à ne pas manquer : l’arrivée et le départ des pêcheurs sur le port, entre 17 et 18 heures. Entre les pirogues de toutes tailles, colorées, les gens qui attendent la pêche du soir des petites pirogues, les pêcheurs qui partent pour 24 heures sur des grandes pirogues, les carrioles à chevaux et la beauté de la plage, le moment est magique. Ça grouille, couleurs et odeurs sont exacerbées, c’est une des plus belles images du Sénégal qui reste gravée à jamais.
- le port d’Mbour à 18 heures -
Dernière petite précaution : ne pas louer de voiture. La conduite, toujours sujette aux aléas des zébus, chèvres, carrioles à chevaux et autres poulets, nécessite une certaine habitude. Quant à conduire la nuit, on oublie : rien n’est éclairé, ni les rues, ni les véhicules, ni les piétons et encore moins les animaux ! J’ai donc fait appel à Modou.
- bienvenue sur les routes , photo de Pascaline Schott -
Toubab Dialo est le lieu de résidence privilégié des Dakarois. C’est un joli petit village de pêcheurs adossé aux falaises ocres, à une enjambée de Popenguine. A Toubab Dialo, si l’on se tourne vers l’Océan, la cité est maritime, si l’on regarde du côté des terres, on est en brousse sénégalaise. Le climat, assez venté est très agréable. D’ailleurs, une des résidences présidentielles est située juste entre ces deux agglomérations.
À Popenguine, il faut déjeuner au « Keur de Sable », chez Christian Legros, un français installé depuis fort longtemps (Keur en Wolof veut dire maison). Il s’agit d’une association (KDS) dont une part des bénéfices contribue à payer la scolarisation d’enfants de Popenguine partis étudier ailleurs. Le but est louable, et en plus on y mange bien et pas cher (attention toutefois à la guenon en liberté qui n’hésitera pas à venir voler le steak dans votre assiette). Le restaurant est installé sur un promontoire qui domine la plage où les rouleaux sont souvent dissuasifs : nageurs moyens, s’abstenir…
- Keur de sable – BP 44 – Popenguine –
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Brigitte Brunot (texte et photos)
- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désinscrire -