1 - Le Sénégal : à la découverte de l’Afrique noire
dépaysement garanti…
Il y a plusieurs façons de voyager, où que ce soit dans le monde. La plus facile est de s’installer dans un « Club de Vacances » : on y est bien, soigné, aseptisé, et le plus souvent avec peu de contacts avec les autochtones. On profite d’un bel environnement, d’un artisanat souvent très inspiré, d’une cuisine exotique. Au Sénégal, les choses se passent ainsi, si ce n’est que le clivage entre le tourisme organisé et l’individuel est plus important que dans d’autres pays.
A Saly, notamment, dans cet ancien petit village de pêcheurs situé à 2 km de M’Bour (2ème port de pêche du pays), on a tendance à diaboliser les conditions d’hygiène et l’insécurité des rues pour garder les touristes dans de grands hôtels hautement sécurisés. Certaines précautions s’imposent, mais on est bien récompensé quand on peut vivre la vie des Sénégalais…nantis.
- vue caractéristique de l’arrivée au Sénégal -
Dans ce pays aux multiples ethnies qui, depuis la fin des troubles en Casamance, cohabitent harmonieusement, la langue officielle est le Wolof dont l’ethnie représente 40% de la population. On trouve également des Lébous, proches parents des Wolofs, peuple de pêcheurs, des Sérères, dont faisait partie Léopold Senghor, des Peuls, des Mandingues et Diolas, plus nombreux en Casamance et quelques autres groupes ethniques. La très grande majorité de la population est musulmane, régie par un Islam adapté par les « Marabouts ».
CARNET DE ROUTE :
L’arrivée n’est pas toujours aisée, car la plupart du temps, on atterrit au milieu de la nuit. L’aéroport de Dakar est assez rustique ! Pour se rendre sur La Petite Côte, à M’Bour, à 83 km. de Dakar (2 heures de route la nuit), il vaut mieux être prudent, rester cramponner à ses bagages et ne pas prendre de taxi au hasard. On oublie d’office les « Taxis-Brousse », surnommés « Taxis-Frousse » (légende : bienvenue à bord d’un taxi brousse.
- photo Pascaline Schott -
Le mieux est de commander de France un taxi qui viendra vous chercher (Prix de la course : entre 38 et 45 € plus l’essence pour 1, 2, 3 ou 4 personnes). On peut faire confiance à Modou qui, cas exceptionnel en Afrique, est toujours à l’heure et avertit par téléphone en cas de retard : Tel : 00 221 77 432 24 34.
- Modou avec son taxi -
M’Bour : J’avais opté pour la location d’une maison sur la plage, qui compte 4 grandes chambres et 2 salles de bains à l’étage, un spacieux living, une chambre et une salle de bains au rez-de-chaussée, gérée par un couple de gardiens charmants : Fatou et Félix, sérères et chrétiens. Pour 23 € par chambre, ils s’occupent de vous, entretiennent la maison et font les repas, à charge pour vous d’aller au marché avec Fatou, pour choisir ce que vous voulez manger. Elle négociera les prix, sélectionnera les poissons arrivés le matin. La viande est à éviter, (voir la photo d’une boucherie)…
Excellente cuisinière, nous nous sommes régalés de « Tiéboudienne », plat national, qui est du petit riz (cela ressemble étrangement à du couscous) servi avec des légumes et des poissons, de crevettes à l’ail, de soles frites, de brochettes de lottes (elles n’ont pas tout à fait la même apparence que celles que nous connaissons mais sont absolument délicieuses), de « Yassa Poulet » (mariné au jus de citron avec des oignons émincés, du piment et grillé avec la marinade, servi avec du riz) et de beignets de poissons.
Petits déjeuners et déjeuners sur la terrasse de la villa furent de grands moments de bonheur, surplombant le jardin de sable planté de frangipaniers, filaos et palmiers. Au mois de février, la température est assez semblable à celle de la Côte d’Azur en août, si ce n’est qu’au bord de l’Océan, il y a toujours un vent qui permet d’être dehors, à l’ombre, à midi.
Le soir, on s’enferme : gare aux moustiques ! Ceci dit, ils ne sont pas plus virulents que les moustiques camarguais, mais plus dangereux car paludéens. Dès la tombée du jour, il est judicieux de porter des pantalons longs et des chemises à manches longues.
- Villa Sagnefolo – Lotissement VW du DPM – Saly Niakh Niakhal – BP 1956 – M’Bour - Tel : 00 221 33 957 08 83 -
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Brigitte Brunot (texte et photos)
- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 - - écrire au magazine, s'abonner, se désinscrire -